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Hey Gravity!
The Immediate

Paris, Maroquinerie - 28 mars 2007

Live-report par ALF

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The Immediate et Hey Gravity! en concert à la Maroquinerie: deux concerts radicalement différents pour une soirée aussi agréable qu'éclectique.

« Come on people, applause!!! » Le type qui se trouve à côté de moi ne comprend pas. Ses potes, les Irlandais de The Immediate, viennent de faire leur apparition sur scène, et le public ne bronche pas. Un public certes très réduit, en majorité assis, qui ne semble pas avoir compris que les quatre jeunes garçons qui ajustent leurs instruments sont réellement ceux qui vont assurer la première partie de la soirée. Quatre gamins, qui ne se laissent pas démonter et étrennent en France leur pop bien huilée. Le public se laisse séduire, timidement . Particularité du groupe: les quatre artistes changent de rôle à chaque chanson: le chanteur devient guitariste qui devient batteur et ainsi de suite... Des musiciens polyvalents qui ajoutent un certain dynamisme au show, car chacun offre à la musique une interprétation différente. Au micro, l'un saute dans la foule, l'autre secoue la tête, tandis que le troisième ne fait que sourire. Les titres s'enchaînent au rythme de mélodies parfois plus swing, comme celle travaillée et touchante du titre Big Sad Eyes. Et le concert de The Immediate se termine finalement sous des applaudissements chaleureux...

Place à un style radicalement opposé. Ils sont plus vieux, plus grands, plus déjantés. Le groupe anglais Hey Gravity!, emmené par la charismatique Justine Berry, fait une entrée autrement plus fracassante qui dénote avec le calme qui régnait quelques minutes plus tôt. « Ces gars-là remplissent des stades » me hurle mon voisin. La leader, ex- chanteuse de M.A.S.S., s'affirme dès les premières notes dans un style très punk rock, entre Peaches et Golfrapp. Avec sa longue robe zébrée et ses cheveux framboises, Justine se fond dans la foule, chauffe le public, grimpe sur les enceintes avec ses talons et danse comme une furie au rythme des coups de guitare. Le single, Risen, est repris deux fois. Eamon, le chanteur des Brakes fait son apparition sur scène, puis revient pour une reprise du titre de Johnny Cash et June Carter, « Jackson », pour le plus grand bonheur du public, enfin debout, qui tape du pied et des mains à la western. Justine, avec sa voix éraillée, envoûte le public, le montre du doigt, l'exhorte au mouvement. A la fin du concert, elle balance un peu de promo en riant: « Achetez nos disques, achetez nos T-shirts, achetez n'importe quoi, faut bien qu'on mange ».

Le public se marre et se dirige vers le stands des badges et posters pour achever de bonne manière une soirée non moins réussie.