En l'espace de quelques mois seulement, le label Dad Records s'est imposé comme l'un des plus actifs dans la promotion d'artistes britanniques en France, en prenant sous son aile Hey Gravity! et en distribuant The Immediate et surtout Help She Can't Swim, trois formations invitées à se produire sur la scène du Showcase.
Une salle à l'évidence plus adaptée aux soirées VIP et People qu'aux concerts de rock à en croire l'ambiance que dégage le lieu : de nombreux vigiles, un tapis rouge très classieux, une chaleur insoutenable, des boissons hors de prix et une multitude de barmans visiblement inspirés par le talent d'acteur de Tom Cruise dans le film Cocktail. A cela s'ajoute également la présence de l'équipe de l'Ullmann Cabarock chargée d'animer les interludes à l'aide sketches ou pitreries pathétiques et ridicules, jouant sur les pires clichés du rock'n roll, et parodiant successivement Orange Mécanique, les frères Gallagher ou encore Benny Hill. Purement et simplement risible.
The Immediate puis Hey Gravity! se succèdent donc sur scène. Si les premiers ont pour atout principal un important capital de sympathie, leur musique peine à convaincre le public BCBG affalé dans les canapés de la salle. Fort heureusement, les premiers rangs montrent un intérêt certain pour les irlandais et soutiennent une formation très à l'aise après avoir joué une poignée de titres.
C'est ainsi à Hey Gravity! que le public accorde plus tard un accueil de rock stars. En dépit d'un succès modeste jusqu'à alors, les cinq anglais trouvent là un public à leur convenance. Part Time Punk, Inside Out et Risen sont immédiatement reconnus, un certain brin de folie semblant à cet instant s'installer. Le mérite en revient principalement à Justine Berry qui, malgré ses apparences de "mamie rock", joue de son charme et pousse des fans un peu crédules à se transcender. Efficace pour beaucoup à défaut d'être novateur !
Attraction de la soirée pour beaucoup, Help She Can't Swim ne débutent leur prestation, après quelques soucis techniques, qu'à une heure très avancée de la nuit alors que la salle sonne désormais bien vide. Pas de quoi perturber les quatre anglais à l'énergie et la fougue dévastatrice dont le passage en live de l'album The Death Of Nightlife est une franche réussite. Leur prestation, bien que desservie par un son médiocre, se déroule pied au plancher avec une forte dominante des titre de leur second opus (Never The Right Time For Us, Midnight Garden, Hospital Drama, Pass The Hat Around, Box Of Delights) et quelques anciennes compositions toujours très appréciées (Bunty Vs Beano, Are You Feeling Fashionable?, Fermez La Bouche...). Une fois de plus, la complémentarité entre Leesey Francis et Tom Denney aura fait des miracles.