Hatcham Social
Good Shoes

Cette année, les illuminations commencent tôt. Et c'est à la Flèche d'Or que tout s'éclaire, sûrement par un trait de génie fulgurant. Brille Records embrase donc la capitale avec deux de ses artistes, le troisième (Envelopes) ayant reporté son concert en novembre.

C'est Hatcham Social (trio inconnu de nos services il y a dix jours encore) qui se charge de les remplacer et qui entame cette soirée. Un set de six morceaux où tout va vite, trés vite; où comment plier le tout en 15 minutes quand on en dispose de 20... Le batteur est debout, le chanteur se penche vers son micro et c'est comme si Glasgow et Edinburgh étaient devenues capitales du Royaume-Uni, Postcard le seul label et Josef K le meilleur groupe du monde.Til The Dawn ne dure que 2 minutes mais tout est dit. Guère plus pour Penelope (under my hat) qui rajoute une louche de Smiths ou d'Orange Juice à l'affaire.
Qui est rondement menée !
C'est ensuite aux Australiens de Operator Please de mener la danse, précédés par une vague bienveillante. Ils sont cinq: Amandah (voix de tigresse, carapace d'acier et coeur en or), Ashley (bassiste malicieux caché derrière ses cheveux), Timmy (batteur le plus mi-mi de toute la galaxie), Taylor (violoniste divine qui excelle par son magnifique français) et Sarah (claviériste aérienne aux doigts de fée). C'est ce Just A Song About Ping Pong qui nous a fait découvrir cette merveille des antipodes et qui va déclencher au moment venu une agitation sérieuse dans la salle. Une trépidation bien engagée par l'entêtant Leave It Alone. Ou le croustillant Two For My seconds. Des morceaux entre rugosité et delicatesse, quelque part entre les Yeah Yeah Yeahs, B52's, Be Your Own Pet ou The Supremes. Au final une prestation plus que réjouissante qui laisse augurer de beaux lendemains... Ou des courses sans fin vers Greenmount Beach.
Avec des super bonnes savates, of course...
Qui iront loin, comme Good Shoes, un groupe tout confort, dont c'est déja le quatrième passage à Paris. Des morceaux au style unique, des musiciens pas vraiment doués en français mais forts en thème et dotés d'une puissance redoutable. Et c'est une belle agitation qui va traverser la salle et notamment le centre pris de turbulence fiévreuse. Douze morceaux dont six singles, à commencer par le formidable premier, Small Town Girl, sorti à l'époque sur Young And Lost Club Records (dont Nadia et Sara sont là ce soir pour assurer le djing d'entre les groupes et ce avec talent) et dignement réedité le mois prochain. Un inédit Talk sera également au programme. Et le groupe de qualifier ce concert comme son meilleur jusqu'içi dans la capitale.

Voilà, ça brillait donc pas mal en ce mercredi soir à la flèche d'or !
Des étoiles comme s'il en pleuvait !
Des vraies stars en devenir...