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Little Comets

Paris, Scopitone - 10 juin 2010

Live-report par Claire

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Il faisait une chaleur tropicale ce jeudi soir à Paris pour le second concert des Little Comets en territoire français. Précédé par la popularité de ses deux singles Adultery et One Night In October, le quartet anglais porté par les deux frères Coles découvrait ce soir le public parisien.

Une bière à la main dans la fraicheur du club, on écoute en première partie les Velocity Bird, jeune groupe Lillois à la croisée des Stone Roses et du punk avec un chanteur vocalement impressionnant. Toutefois, peu de surprise côté chansons avec une setlist, il faut bien le dire, assez monotone. Au bout de vingt minutes, on se demande si on en est toujours au premier titre...
Mais le public - majoritairement adolescent - venu pour les quatre de Newcastle n'en a cure et profite de l'ambiance intimiste de la salle avant l'arrivée des anglais, lesquels, aux alentours de 21h45, installent leur matériel sur scène dont une corde pendue au plafond d'un bout à l'autre de la scène, corde sur laquelle le bassiste/roadie attache un tambourin, un derbouka et... une casserole.

Petit à petit la salle se remplit d'un public très anglophone et majoritairement féminin venu pour écouter et danser. Et il faut dire que le groupe réussit plutôt bien son coup. Malgré un stress apparent chez les musiciens au moment de monter sur scène, ça danse un peu partout dans la salle dès le premier titre, Friday Don't Need It. Le groupe est carré et connait son boulot : les chœurs, bête noire de nombreux groupes, sont exécutés avec brio et le style rock estival fonctionne à plein régime. Si on était parti avec l'idée de voir un copier-coller des Vampire Weekend, ce que leur myspace peut laisser suggérer (oui, Myspace n'est pas forcément le reflet exact d'un groupe), une bonne surprise nous attend : on découvre mieux, voire beaucoup mieux. Pas timide, le chanteur s'essaie au français, parfois approximatif, mais toujours charmant (« il est trop chou » n'arrêtera pas de répéter ma voisine) pour expliquer que Last Time est en réalité un hommage à un certain Michel dans une bibliothèque. Avouons le, on n'est pas sûr d'avoir tout compris !

Les titres s'enchainent et ne se ressemblent pas. Pour laisser au public le temps de se poser un peu, le groupe enchaîne deux chansons plus calmes et totalement maîtrisées au niveau vocal. Avec Isles, tire plutôt politique, on découvre une facette rock plus traditionnel, et là aussi, les Little Comets maîtrisent bien le sujet. Plus que Vampire Weekend, les anglais se placent quelque part à la croisée entre Razorlight, les Kooks et Arctic Monkeys, un barbecue rock, à écouter l'été sur une plage, l'hiver pour rêver aux palmiers.
Avec Fiancé, on découvre le troisième single potentiel du groupe. Définitivement, le refrain « she's my fiancée, hey » reste un bout de temps dans la tête. Les quatre gars concluent leur set par leurs deux singles Adultery et A Night In October, avant de parachever l'ensemble d'une Dancing Song qui a, si ce n'est mis le feu, clairement déclenché l'étincelle finale. Preuve de leur réussite, une ruée au merchandising de la part des (nouveaux) fans.

Avec une prestation digne de groupes beaucoup plus rodés, des titres accrocheurs mais jamais racoleurs, Robert, Michael, Mark et Matt ont ce soir prouvé qu'avec du talent, le rock peut être joyeux et sautillant. Une belle révélation.
setlist
    Friday Don't Need It
    Tricolour
    Last Time
    Joanna
    Mathilda
    Her Black Eyes
    Isles
    Fiancé
    Worry
    Adultery
    One Night In October
    Dancing Song
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