Chronique Album
Date de sortie : 02.06.2008
Label : Fantastic Plastic
Rédigé par
Johan, le 17 juin 2008
Oppenheimer ont sorti deux fois, dans un silence de mort, leur premier album éponyme. Une première fois aux Etats-Unis, au Japon et en Australie en 2006, puis une seconde fois l'année dernière en Europe. Ils récidivent en ce mois de juin avec un second effort, plus décidés que jamais à tuer le temps de leur pop synthétique sautillante.
Duo originaire d'Irlande du Nord, Oppenheimer se compose de Rocky O'Reilly et Shaun Robinson. Plus délurés qu'il y a deux ans, les deux compères déploient sur Take The Whole Mid-Range And Boost It une énergie surprenante. La pop a semblerait-il pris du power sur le chemin du studio, entre déferlantes de guitares et claviers new wave généreusement prêtés par Grandaddy et Hot Chip. Pas un temps mort sur trente minutes mais que des tueries avec noms - et quels noms : Cate Blanchett, Only Goal and Winner, Stephen McCauley for President, Fireworks are Illegal in the State of New Jersey.
La moitié Shaun Robinson embarque toutes les mélodies de sa voix enfantine et limpide, enchaînant les pop songs parfaites avec un discernement et une subtilité sans pareil pour un groupe aussi jeune. Libérant finalement leurs démons impulsifs sur un dernier titre Daft Punkien dans l'âme et sur le nerveux The Never Never auquel est convié Matt Caughtran du groupe de punk hardcore californien The Bronx, Oppenheimer offrent un
environnement d'Eden plus ouvert et savoureux que jamais.
Calibré à la perfection, ce second album n'en fait jamais trop, chaque composition ne dépassant que très rarement les trois minutes, tout en n'étant aucunement répétitif ni ennuyeux. Pas une oeuvre majeure de 2008 mais un excellent disque estival toutefois.