Chronique Album
Date de sortie : 11.08.2008
Label : Parlophone
Rédigé par
Jean-Christophe Gé, le 19 août 2008
J’avais été enchanté (ou en-dansé) par leur explosif premier single, Bathroom Burgle. Leur second, Bears Are Coming, plus bordélique et remixé au-delà de l’écœurement m’avait dérouté. Enfin, il y a un mois, Space And The Woods m’avait redonné l’envie d’attendre le premier véritable album de ce quatuor de Nottingham.
Il y a donc de tout sur cet album : de la dance fluo type Klaxons, du post-punk expérimental à la These New Puritans, du délire d’étudiant en école d’art... Sur Whitesnake, serait-ce Alex Kapranos de Franz Ferdinand qui chante ? Non bien sûr, mais ils ont trouvé un collaborateur de talent pour faire mûrir leurs délires juvéniles et arty.
En effet, ce mariage psychédélique entre rock et électro est le fruit de la production d’Erol Alkan à qui l’on devait déjà l’excellent 21 des Mystery Jets en début d'année. C’est un producteur sur lequel le rock va pouvoir compter, notamment les groupes possédant une forte énergie créatrice à canaliser. Son empreinte est manifeste, notamment sur les titres qui étaient déjà sortis en single. Sur cette moitié de l’album, on remarque que les nouvelles versions gagnent en profondeur et en efficacité sans perdre de leur spontanéité. Même Bears Are Coming devient supportable.
Late Of The Pier utilise le synthétiseur comme une guitare : recherche de textures sonores, rythmique ou mélodique, ce n’est pas de la bidouille électronique mais bien un instrument qui vibre et qui doit parfaitement trouver sa place en concert. Quant à la guitare, elle emprunte son jeu à tout ce que les années 70's ont inventé, du glam au punk.
Les bonnes raisons ne manquent pas de jeter sur ce disque qui devrait mettre un zeste de folie dans la rentrée.