Chronique Album
Date de sortie : 18.08.2008
Label : Black Records
Rédigé par
Jean-Christophe Gé, le 6 septembre 2008
A l’écoute du premier album des Bookhouse Boys je me demande comment un groupe peut sortir un premier album aussi riche, et comment un groupe qui sort un album aussi riche peut être aussi peu connu.
Ce disque commence par une introduction instrumentale qui résume en trente secondes toute la deuxième moitié du vingtième siècle du cinéma américain avec les grands espaces des westerns d’après-guerre, l’ambiance tendue des polars des années 70 et le mélange ciné-TV avec la série de David Lynch, Twin Peaks. C’est dans cette dernière qu’ils ont trouvé leur nom. Les bookhouse boys y sont une sorte de milice contre les forces du mal. On retrouve dans ce disque l’atmosphère normal, paranormal et provincial de la série.
Après cette entrée en matière, un riff de guitare donne le signal de Dead, un morceau épique où ce groupe de neuf musiciens donnent toute sa puissance et fait raisonner ses deux trompettes qui auraient été parfaite en Bande Originale de Kill Bill. Tout comme les chœurs féminin de Tonight et les arpèges de guitare country qui rappellent le désert et donc la nuit.
Ce disque débordant d’influences rétro ou modernes inspire le respect, à la manière d’un Nick Cave naturel ou d’un Franz Ferdinand de western. A neuf, quand chacun apporte sa pierre à un édifice musical cohérent, le résultat est magistral et robuste. Le vernis de ce disque facile à écouter ne s’effritera pas sur votre platine.