White Light Parade

Une semaine seulement après la parution de son énergique et réussi Wake Up, le quatuor se lance dans l’aventure du format long en nous gratifiant de onze compositions. Evoluant jusqu’à présent dans le sillon creusé par des formations comme The Pigeon Detectives ou encore The Rifles, White Light Parade se doit désormais d’affirmer une véritable identité musicale, en vue de se démarquer de ses congénères.

Dès les premières compositions de l’opus, à l’image du très enlevé et inspiré Burn It Down et du plus brouillon mais rigoureux et étouffant Riot In The City, le doute est dissipé et l’auditeur rassuré. En effet, la musique du combo fait preuve d’une grande variété, oscillant entre le rock classique et prévisible de Wait For The Weekend et le punk électrifié et débridé de Shotgun. En outre, dans une poignée de titres, White Light Parade instille une légère note hystérique et obsessionnelle du meilleur effet, à l’instar de l’envoûtant We Start Fires et du poignant Losing Control.

Ainsi déferle dans nos oreilles ébahies une salve de morceaux entraînants, à la construction et à l’exécution technique sans failles. Même si parfois les mélodies, par la faute d’une production un peu trop lisse et sans relief, manquent de nuances et de profondeur, comme en témoigne la pourtant brillante Heroes And Foes, le combo parvient à nous transporter et nous faire ressentir des émotions fortes, grâce notamment à une grande sincérité et une rare virtuosité au plan de l’écriture musicale. En conclusion, si la formation n’a pas la prétention ni peut-être les moyens de révolutionner le genre, elle n’en propose pas moins un premier album propre et jouissif, truffé de joyaux finement ciselés.