Chronique Album
Date de sortie : 29.06.2009
Label : Non signé
Rédigé par
Fab, le 17 juillet 2009
Avec de multiples révélations ces dernières années, parmi lesquelles Glasvegas, The Twilight Sad, Frightened Rabbit, My Latest Novel ou encore King Creosote, la scène écossaisse se veut plus passionnante que jamais. A cette liste pourraient ainsi prochainement se rajouter There Will be Fireworks, qui, bien que sans maison de disques, semblent à leur tour être parvenus à tirer leur épingle du jeu avec un premier album aux nombreuses qualités.
Une fois encore, comme pour de nombreuses formations originaires du même pays, le chant du leader du groupe est peut-être la caractéristique la plus mémorable à l'écoute nombreuses chansons présentes sur cet album éponyme : accent à couper au couteau et phrasé très prononcé sont ainsi assimilés au bout d'une poignée de titres. C'est pourtant au poète local Kevin MacNeil, auteur d'un monologue pour l'occasion, que revient l'honneur d'ouvrir le disque avant une explosion sonore digne des plus beaux moments du post-rock comme Mogwai ou Explosions In The Sky savent en produire régulièrement. Une simple formalité pour le quatuor dont le spectre musical balaye bien des genres, des ambiances plus folk et acoustiques à un rock aux envolées lyriques en passant par les nombreuses nuances de la musique expérimentale lorsque Nicholas McManus s'efface pour laisser la place aux instruments.
Le groupe possède un talent certain avec une écriture fluide et raffinée mais se répète malgré tout à de trop nombreuses reprises, le schéma de la lente progression menant vers une sortie plus noisy et bruitiste étant reproduit, certes avec réussite, mais aussi avec une absence préjudiciable de variété. Dans cette optique, les chansons les plus étirées sont celles sur lesquelles le groupe parvient le mieux à prendre son envol. Si les courts interludes sont malgré tout appréciables (I Like The Lights, Guising), ce sont au final le très varié A Kind Of Furnace accompagné de piano et cuivres et le militaire et addictif We Sleep Through The Bombs qui se révèlent les meilleures preuves de la réussite de There Will be Fireworks.
Avec ce premier album avant tout destiné aux amateurs de post-rock mais aussi aux aficionados de la scène écossaise, There Will be Fireworks constituent l'une des belles surprises d'un été 2009, une fois encore, bien pauvre en sorties.