Screaming Lights

Auteur en tout début d’année d’un brillant premier single, GNM/Glow, le quatuor de Liverpool nous livre enfin son premier album tant attendu. Dans un style inimitable, la formation qui nous avait enchantés avec son rock à la fois musclé et intuitif nous propose, par le biais d’une dizaine de nouvelles compositions, la palette étendue de son jeune talent.

Dès l’introduction enflammée de l’opus, on retrouve l’énergie des débuts ainsi qu’une mélodie autant torturée que millimétrée. Ainsi, Volts nous électrise dès les premières mesures, au même titre qu’Exit Wound ou encore Princess, lesquels déroulent leurs accords empesés et répétitifs. Si Screaming Lights excelle dans un registre lourd et dynamique, sorte de rouleau compresseur qui lamine tout sur son passage, la formation dévoile une nuance bien plus électronique et expérimentale.
En effet, depuis le quasiment dark wave 21st Century jusqu’à l’électropop Champagne Socialist, nous visitons aussi des univers plus policés où la sensibilité et la subtilité sont reines. D’une grande variété sans être trop hétéroclite, le premier album du combo nous ravit par la prise de risques réalisée ainsi que par l’inspiration de la quasi-totalité des titres. Aussi va-t-on de surprise en surprise, à l’image d’un Hello Tomorrow parfois déroutant.

Jouant résolument la carte de l’originalité, jusqu’à ses production et distribution par un label hollandais, les so british de Screaming Lights expriment leurs états d’âme sans complexes et donnent libre cours à leur imagination fertile pour nous offrir un album très complet et jubilatoire. Il reste à les encourager à persévérer dans cette voie afin de peaufiner leur style pour le rendre encore plus personnel.