Walls

Side-project de Sam Willis (Allez-Allez) et Alessio Natalizia (Banjo Or Freakout), WALLS ne convainc pas assez sur ce premier opus tout en electronica retenue pour rivaliser avec le projet du second nommé. En un single, Banjo Or Freakout possédait un charme que WALLS n’approche que furtivement sur un album complet.

Complet, cela reste tout de même à voir. Huit titres, dont deux d’ambiance très dispensables (A Virus Waits et Strawberry Sect), c’est faible, surtout lorsqu’on connait l’intense productivité d’Alessio Natalizia. Et plus encore quand on s’ennuie ferme sur une moitié des chansons restantes : Cylopean Remains est creuse et interminable tandis que l’aérien Austerlitz Wide Open est solide mais pas terminé, et Hang Four est bien trop faible pour passer après Burnt Sienna.

Ne restent donc que trois compositions, dont cette dernière, Burnt Sienna, et son entrée en scène remarquée et progressive où quelques notes de synthé dépouillées viennent élégamment se marier à des voix, lointaines et angoissantes. Plus loin, c’est Soft Cover People qui sort sa tête du lot, malaxant une new wave indécise à une orchestration moins sauvage. Mais c’est finalement Gaberdine qui retiendra davantage l’attention, délivrant une house apaisée, entre Vitalic et LCD Soundsystem, et un chant aquatique et convulsif.

WALLS ne se prend donc pas le mur mais une bonne plaque de contreplaqué tout de même. Peut-être le duo aurait-il dû lancer ce projet par un ou deux singles au lieu de directement se faufiler dans la cour des grands par l’issue de secours ...