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Mark Ronson

Record Collection

Mark Ronson - Record Collection
Chronique Album
Date de sortie : 29.07.2010
Label :
35
Rédigé par Olivier Kalousdian, le 14 décembre 2010
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Pour tous les amateurs de « Nova attitudes », fidèles à la radio de JF Bizot depuis au moins une décennie, Mark Ronson incarne certains des très grands et très bons remixes made in UK de ces dernières années.

Se penchant, il est vrai, pratiquement toujours sur des morceaux de groupes incontournables, l'anglais est l’auteur du très alangui et très cut remix du Just de Radiohead ou du très populaire et néanmoins imparable remix du Toxic de Britney Spears qui, à mon humble avis, lui doit énormément pour son aura en France et outre-manche. Apportant son hommage à des titres qu’il affectionne en usant de sa touche Jazzy et de sa voix éraillée presque aussi suave que celle de Thom York par-dessus un vrai travail de remix qui va bien au-delà du bidouillage électronique, Mark Ronson s’accapare les titres et réussit, sans trahir les auteurs compositeurs, à en fait des versions neuves.
Quelle surprise ainsi de l’entendre jouer des compositions originales dans son dernier opus, Record collection ! Les bonnes habitudes ayant la dent dure, il n’a pas pour autant renoncé à inviter nombre d’artistes amis sur cet album. Simon Le Bon (Duran Duran) ou Spank Rock font ainsi partie du voyage sonore.
Moins de samples, plus de mélodies originales mais toujours dans le génie des tendances du moment sans tomber dans une mode new wavante, Record Collection mélange avec joie le hip-hop (Loose It) souligné et porté par une trompette empruntée au regretté François de Roubaix (talentueux compositeur Français de B.O.F), des mélodies qui, au premier abord semblent facile mais qui, à force d’écoutes (Somebody To Love Me), rentrent parfaitement dans la case ouverte au niveau de l’hypothalamus comme une pièce de puzzle qui manquait encore à notre ouvrage qui en comporte pourtant plusieurs milliers.

Si ce disque peut souffrir d’un défaut, c’est celui de sa qualité ; il est aéré, plaisant et léger mais jamais facile. Il y a là des vocalises à vexer Jimmy Summerville et des mélodies synthétiques (oui, quand même !) qui ramènent à des groupes comme Alphaville ou, peut-être volontairement, à Duran Duran, eux-mêmes.
Ce qui pourrait faire apparaître une contradiction avec l'argument sur la new wave du début d’article... sauf que, même dans cette veine-là, Mark Ronson distille plus que du revival synthétique, coupant les rythmes en quatre pour y insérer un break de hip-hop là où l’attend le moins ou des envolées sans paroles quasi-cinématiques (Circuit Breaker).

Inégal sur la durée, car contenant pas moins de quatorze titres, cet album, qui semble être une petite bifurcation amorcée sur la route du remix qu’il ne pouvait arpenter indéfiniment, ne restera pas d’une inventivité remarquable dans la tête de ses auditeurs mais tourne rond et sans accrocs dans des platines CD de plus en plus sensibles aux torrents de soupes servis par les charts Anglais en ce moment.
tracklisting
    1. Bang Bang Bang
  • 2. Lose It (In The End)
  • 3. The Bike Song
  • 4. Somebody To Love Me
  • 5. You Gave Me Nothing
  • 6. The Colour Of Crumar
  • 7. Glass Mountain Trust
  • 8. Circuit Breaker
  • 9. Introducing the Business
  • 10. Record Collection
  • 11. Selector
  • 12. Hey Boy
  • 13. Missing Words
  • 14. The Night Last Night
titres conseillés
    Somebody To Love Me - Loose It
notes des lecteurs