The Barbs

Il m’a fallu un certain temps pour savoir quoi faire de cet album. Avec leur humour potache et leurs pochettes façon BD, est-ce que The Barbs seraient les successeurs de The Darkness ? Avoir fait la première partie du groupe de Justin Hawkins ne jouait pas en leur faveur. Et puis, petit à petit, à force d’écouter Lupine Peroxide en boucle, je me suis mise à apprécier l’album pour ce qu’il était vraiment : 30 minutes de pop un peu punk.

Tout le talent du groupe réside dans le fait qu’ils arrivent à composer des chansons pop intelligentes sans le montrer. Le meilleur exemple est l’excellent single Massive Crush qui ne durent que deux petites minutes mais qui est tellement jouissif. Les voix des deux chanteurs, Amy et Tim, racontent l’histoire d’un couple qui fait une fugue (‘She killed her parents, I left mine a note/ I crossed my fingers, we drove to the coast’) tout en s’envoyant des vannes à longueur de journées. Tous les titres débordent d’énergie avec des refrains aussi accrocheurs que ‘And we say god bless evil’ (The Importance of Being Evil) ou encore ‘Now I’m back from the dead, I should be back in bed’ (Back from the Dead). Le seul titre lent de l’album est Moon Boots qui est une sorte de parodie de chanson d’amour, mais qui en fait n’a aucun sens.

Lupine Peroxide est donc un album sans autre prétention que d’amuser l’auditeur, chose rare ces temps-ci. Cet album, qui lasse un peu sur sa fin, donne irrésistiblement envie de les voir sur scène, qui est très certainement le lieu de prédilection du groupe. Cependant vu que presque toutes leurs chansons parlent de la mort et de l’enfer (The Importance of Being Evil, Back from the Dead, Really Dead Dolls, Bury You) on peut penser que l’album suivant sera difficile à écrire pour eux si ils ne renouvèlent pas un peu leurs thèmes.