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White Lies

Ritual

White Lies - Ritual
Chronique Album
Date de sortie : 17.01.2011
Label : Fiction Records/Barclay
3
Rédigé par Aurélien, le 10 janvier 2011
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C’est en guise de successeur du débutant To Lose My Life, rapidement devenu grand et qui ne faisait déjà pas vraiment dans la rigolade et la légèreté à l’époque de sa sortie, que les trois anglais de White Lies entament un nouveau cycle, sombre rituel en dix titres précipitant encore une fois l’auditeur dans une spirale sonore agitée où cette fois-ci les synthés rétro font la loi. Encore plus dur, toujours plus sombre et plus tourmenté que jamais, le groupe ne pouvait que choisir l’hiver glacial et ses paysages apocalyptiques pour lancer Ritual, deuxième album studio attendu au tournant par une poignée de dépressifs avérés, mais aussi par le reste.

Petit retour en arrière. Découvert en 2009, le groupe, construit sur les cendres d’un premier essai artistique nommé Fear Of Flying, s’est vite fait un nouveau nom et une fraîche réputation grâce au label Fiction Records. Omniprésents sur scène : festivals, concerts, anniversaires (bien qu'il soit fortement déconseillé de les inviter à jouer pour les dix ans de votre innocent petit dernier), on ne pouvait visiblement pas les manquer. Où que l’on aille, ils y étaient déjà allés ! Visibilité maximale donc, pour ce groupe miraculé, qui a su se réinventer et se faire apprécier à force d'écoutes.

Moins de deux ans se sont écoulés depuis et les revoilà prêts à nous transmettre leur joie de vivre débordante sur ce nouvel album. Que pouvions-nous attendre d'autre de la part d’un groupe ouvertement influencé par Joy Division et qui nous fait indiscutablement penser à Editors ainsi qu’à Depeche Mode sur la majorité de ses titres ?
Des thèmes sombres, une gravité assumée, la blague n’est pas permise avec le trio anglais. Tout est froid et inquiétant chez White Lies, de la pochette de l’album représentant des jumelles fantomatiques à la symétrie préoccupante, en passant par des mélodies grandiloquentes et une rythmique brusque, à la voix sévère et sans failles de Harry McVeigh.

Ainsi, les trois compères font dans le sombre, mais avouons-le, ils le font bien. L’objet Ritual est dans l’ensemble homogène et sans grande surprise, mise à part quelques pistes sortant du lot et surtout des synthés qui gagnent en intensité façon New Order. On citera l’étonnant Is Love, titre introductif explosif au mixage déroutant, nous faisant plus penser à un remix plutôt qu'à une composition originale et obtenant au final la palme du morceau le plus dansant de l’album. On mentionnera également Streetlights, ses couplets flirtant avec un chant bizarrement dissonant et ses synthés imitant indéniablement d’illustres morceaux au passé lointain.

Nous voilà en terrain connu avec ce Ritual globalement réussi qui ne décevra donc pas les inconditionnels de White Lies. Cependant, il demandera plus qu’une écoute pour être apprivoisé, mais au final, à force de persévérance, il sera bien difficile d’être déçu par l’un ou l’autre des dix morceaux proposés par la glaciale formation anglaise. Vivement l’été et la chaleur des festivals pour juger de la pleine mesure du groupe et de son puissant Ritual sur scène.
tracklisting
    01. Is Love
  • 02. Strangers
  • 03. Bigger Than Us
  • 04. Peace & Quiet
  • 05. Streetlights
  • 06. Holy Ghost
  • 07. Turn The Bells
  • 08. The Power & The Glory
  • 09. Bad Love
  • 10. Come Down
titres conseillés
    Is Love, Bigger Than Us, Bad Love, Strangers
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