White Lies

Après trois longues années de silence, les Londoniens de White Lies sont de retour avec un nouvel album produit par leurs soins.

Friends semble être la continuité d'une lignée d'albums classés au top five des charts britanniques. Une nouveauté qui résonne comme un générique new-wave eighties accompagné de sonorités plutôt familières. Leur retour ravit les fans mais parait cependant être assigné à un air de « déjà-vu » qui ne passe pas inaperçu auprès des aficionados de nouveaux sons.

A travers cet opus, le groupe influencé par des pointures comme New Order, Depeche Mode, The Vaccines et Editors, montre quel en a été son apprentissage de la vie. Les membres y relatent les expériences novatrices et formatrices connues par le passé et le prouvent à travers une thématique justifiée. Une intro liée à une mélodie aux allures spatiales et une certaine ode à la libre expression des émotions (« I'm in love with the feeling, take it out on me ») traduisent parfaitement notre perception des relations à travers les âges.
Suite à ces années de gloire et d'élaboration d'une signature White Lies avec des bijoux comme Bigger Than Us en 2011 ou To Lose My Life en 2009, leurs mélodies synth-pop made in 2016 font passer la new wave eighties pour une époque révolue.

Tour à tour, la ballade new wave se dessine à travers un kaléidoscope de sonorités. De Take It Out On Me, mélodie spatiale et féerique, où l'on distingue des influences comme New Order, The Ramones ou Tom Petty ; à Don't Fall, une ballade à la Steely Dan, comme un rétablissement de situation, un bilan des expériences ; en passant par Morning In LA, un « baseball in space », dotée d'un groove à la Beat It, guitare électrique, dynamique, rigueur, combat contre la routine, détermination, à écouter dans la rue en allant travailler. Ou encore Hold Back Your Love : militaire, un groove à la Talking Heads, esprit eighties, boule à facette, conquête d'un amour impossible, suspens et prise de risque, musique de minuit.

Des sonorités parfaites pour des flashbacks de moments beaux et sensoriels, à vivre en live le 15 octobre au Trabendo à Paris.