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Zoey Van Goey

Propeller Versus Wings

Zoey Van Goey - Propeller Versus Wings
Chronique Album
Date de sortie : 14.02.2011
Label : Chemikal Underground
3
Rédigé par Maxime Delcourt, le 11 février 2011
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Après un premier album, The Cage Was Unlocked All Along, salué par la critique, tout le monde attend de Propeller Versus Wings, la difficile et périlleuse tache de la confirmation ; alors, il est comme le nouveau Zoey Van Goey ?

Autant le dire d’entrée, les nouvelles chansons des joyeux écossais ont la bougeotte et cavalent comme un feu de prairie. Il faut alors une bonne dose d’innocence et de professionnalisme pour se lancer dans une telle chevauchée. Et comme si l’immobilité lui serait fatale, le groupe cherche à canaliser sa créativité. L’album sert ainsi de refuge à une bande de jeunes fanfarons où s’entrechoquent pop farouchement énigmatique et mélodies angéliques.
Pour construire ses délires candides Twee pop/Folk, Zoey Van Goey puise son influence dans le répertoire des surdoués d’Arcade Fire et du lustre romantique de Belle & Sebastian. Contrairement à ses deux illustres références, Zoey Van Goey livre un album politiquement correct et juste, hélas consensuel. Un manque d’ambition formelle qui ne suffit pas à faire décoller nos esprits vers le ciel et peut éventuellement fatiguer à la longue.

Dans Propeller Versus Wings, les moments les plus émouvants sont aussi les plus simples. L’atmosphère est plus pure. C’est alors que se dessinent des silhouettes que l’on aimerait garder en tête tant elles nous rappellent un souvenir cher à notre tendre enfance. La formule paraît évidente mais se révèle diablement efficace. Le genre de petit plaisir qu’on ne se refuse pas, le genre de pop-songs calmes et sereines que l’on aime siffloter encore et encore. Encore et encore, car elles nous rappellent nos vacances d’été.
Si l’ensemble reste plus plaisant qu’éblouissant, on ne retiendra toutefois pas grand chose, sinon la confirmation du talent de Zoey Van Goey. Son risque est de parfois frôler avec trop de douceur la sensation du déjà-entendu. A défaut de se satisfaire de ces mélodies devenues, malheureusement, trop lisses, on préfèrera nettement leur fidèle chemin, toujours dans l’épure, en évoquant les choses pour ce qu’ils sont : Des ombres et des reflets panoramiques et ravissants.
Et pour cause, on écoute les compositions des écossais comme on se roule par terre, de manière inconsciente. C’est précis, léger et évanescent. Le problème lorsqu’on est en perpétuel voyage est que l’on s’expose au risque de paraître comme un vulgaire touriste. Le piège n’est pas facile à éviter et Zoey Van Goey éprouve cette difficulté. Une position délicate donc, mais à vrai dire on s’en moque, car les arrangements délicats des écossais sont à écouter dans l’instant. Et sans penser au voyage, ni même au retour.

Le verdict est sans appel. C’est, au final, un second album en réponse au premier effort. La même chose mais avec plus de tout. Ce qui permet à Zoey Van Goey de sortir du rôle dans lequel il serait si facile de les tenir enfermés.
tracklisting
    1. Mountain On Fire
  • 2. The Cake And Eating It
  • 3. Sackville Sun
  • 4. My Aviator
  • 5. Escape Maps
  • 6. You Told The Drunks I Knew Karate
  • 7. Little Islands
  • 8. Extremities
  • 9. Robot Tyrannosaur
  • 10. Another Day Another Disaster
  • 11. Where It Lands
titres conseillés
    Mountain On Fire - Another Day Another Disaster - You Told The Drunks I Knew Karatate
notes des lecteurs
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