Chronique Album
Date de sortie : 11.04.2011
Label : Drag City
Rédigé par
Claire, le 15 mai 2011
Les High Llamas sont de retour : Talahomi Way , neuvième album d'une carrière s'étalant sur deux décennies, démontre à nouveau l'attachement presque ombilical de Sean O'Hagan à une musique ensoleillée et définitivement nostalgique de la pop easy-listening des sixties.
Peu, ou pas, de surprises donc. The High Llamas restent fidèles à eux-mêmes : arrangements quasi symphoniques, attention maniaque prêtée au détail, le groupe refuse la facilité et préfère offrir à nos oreilles habituées au bruit des guitares électriques le doux charme désuet de bluettes ethno-folk.
De Berry Adams à Calling Up, Ringing Down, les douze titres de Talahomi Way auraient pu se retrouver dans Chapeau Melon et Bottes de Cuir. Angel Connector comme Berry Adams fleurent bon les seventies, le premier plutôt ciblé dancefloor, le second définitivement ballade à la Love Boat.
Wander, Jack Wander et Take My Hand nous font revenir à l'époque de la Nouvelle Vague. The Ring Of Gold et Fly Baby Fly sonnent étonnamment Disney, avec pourtant une inspiration géniale à la Beatles, un peu comme si les Liverpudliens s'étaient décidés à faire la bande originale de Cendrillon sous LSD en 1968. Le titre éponyme quant à lui s'oriente davantage vers une ambiance brésilienne, distrayante et légère.
Mais finalement, tous les qualificatifs ou comparaisons ne sont que peu utiles pour appréhender les High Llamas. Hors catégorie, le groupe ne cherche ni à convaincre les masses ni à apprivoiser une critique pourtant dithyrambique. Il suffit juste de fermer les yeux et quelque part, chacun y retrouvera au choix une part de son enfance, un endroit paisible ou un titre pour débuter une soirée estivale.
Avec Talahomi Way, The High Llamas s'illustrent à nouveau dans ce qu'ils savent faire de mieux. Un album à déguster sans modération entre amis, autour d'une soirée barbecue.