Bitmap

Après un sympathique premier album (Alpha, Beta, Gamma) qui fit connaître Bitmap en milieu d’année 2003, voici venir l’heure de la confirmation pour Luke Barwell, compositeur nostalgique mais arrangeur moderne et maître à penser de ce second album réjouissant: Micro/Macro.

Dès l’entame de Someone To Call My Own (second single à venir), les fans de la première heure ne seront pas dépaysés alors que les nouveaux venus apprécieront certainement la découverte de cette pop harmonieuse rétro subtilement habillée par quelques bruitages futuristes incandescents ; car voilà, le son Bitmap peut se résumer dans cette volonté acharnée de Luke Barwell pour encrer des mélodies et des harmonies vocales typiquement 60’s (les Beach Boys auraient très bien pu avoir écrit Oh, Mahima ou My Heart And The Wave alors que l’intro de Blood For Money pourrait franchement sortir des premiers disques des Beatles) dans l’environnement moderne des années 2000.
Ainsi, les trois-quarts de l’album réjouissent franchement nos oreilles notamment grâce à l’excellente How The West Was Won qui sonne très Thrills tandis que Gravity’s Got Me Down, premier single a avoir été tiré de cet album, réconforte l’auditeur attristé de la fin du Beta Band.

Seul petit bémol, au fur et à mesure que l’album s’étire en longueur, l'intérêt diminue quelque peu tellement les mélodies proposées semblent fondées dans le même moule alors que les rajouts électroniques minimalistes apparaissent également pour le moins ressemblants.
Ainsi, l’album aurait certainement gagné à s’arrêter après l’excellente 11eme plage (Hey, Summer Sunshine) qui aurait clôturé l’ensemble avec panache ; les trois dernières chansons apparaissent comme anecdotiques, la palme étant sans conteste attribuée aux 8 minutes «somnifères» de la chanson Micro/Macro qui refroidissent singulièrement les bonnes prédispositions ressenties quelques minutes plus tôt.

Pas d’évolution marquante à l’horizon à l’écoute de ce Micro/Macro, mais la confirmation que Bitmap a du potentiel et possède un réel sens de la mélodie même si l’on peut légitimement trouver la formule magique de mélange « pop psyché 60’s / quelques bidouilles électro 2000’s » quelque peu répétitive et ce disque un peu trop long.
Mais cette vision toute nostalgique du futur a quand même beaucoup de charme et pourrait très bien cette année intéresser de plus en plus d’oreilles avides d’harmonies modernes et classieuses à la fois.