logo SOV

Silver Sun

Disappear Here

Silver Sun - Disappear Here
Chronique Album
Date de sortie : 08.11.2004
Label : Invisible Hands
0.5
Rédigé par Maxence, le 15 mars 2005
En général, ce qu'il y a de bien avec un groupe que l'on ne connait pas, c'est qu'on y vient sans aucun à priori. Là en l'occurrence, il n'y a pas réellement matière à s'en faire. Silver Sun ne viennent même pas de Las Vegas, n'ont pas des têtes à refaire s'émouvoir les ex-fans des Backstreet Boys. La biographie, quant à elle, n'aide pas réellement à se faire de préjugés, et c'est fâcheux, c'est tellement plus facile d'arriver sur un disque avec des A prioris.

Non là il faut écouter l'album. En entier. Quoiqu'en fait non. Car le problème de Silver Sun n'est pas qu'ils soient spécialement repoussants sur le papier. Mais par contre qu'est ce qu'ils sont laids à écouter. Il m'aura rarement été donné l'occasion cette année de tomber sur des disques aussi mauvais que ce Disappear Here. Même en arrivant avec les meilleurs intentions du monde, il est quasiment inconcevable de poser son oreille sur cet album plus de 2 chansons. Ca revient un peu à se faire embrasser par sa grand-tante qui a oublié l'usage du dentifrice et du rasoir il y a près de 19 ans, en fin de compte, en plus douloureux, et en beaucoup moins marrant.

Plus sérieusement, il est écrit dans leur bio qu'ils aiment les Queens Of The Stone Age. Ceci dit, Pascal Obispo n'a-t-il pas déclaré être fan de Radiohead ? C'est un peu le même cas de figure ici. Faire un disque reposant sur un mélange gras du Blink 182 des pires heures pour le coté mélodie facile, de Queen pour les solos indigestes et les montées et les chœurs franchement vomitifs, de Ska-P pour les « Hey Hey » et l'utilisation à la truelle de cuivres plus immondes les uns que les autres, tout en aimant les Queens Of The Stone Age, est à mon sens un exploit qui a le mérite d'être salué. Oh j'en oublierais presque le goût prononcé de ces jeunes garçons pour l'electro en midi, et des claviers on ne peut plus cheap.

Mais par contre il faut absolument, à défaut d'autre chose, admirer le potentiel comique de ce groupe. Ce serait tout de même un crime de ne pas parler de la merveilleuse ballade qu'est She Wants A Puppy She'll Have A Puppy. Je crois que je n'avais pas entendu de morceau aussi profond et mélancolique depuis un tube foireux de Busted (RIP). Et d'ailleurs, contrairement à ces derniers, Silver Sun sont moches comme des pous, et du coup ne pourront même pas compter là-dessus pour assurer leur succès. Car il est difficilement concevable de voir du tube FM là dedans, même en se forçant. Honnêtement tirer quoique ce soit de cette immondice sonore relève de la performance olympique. Ceci dit si c'est une performance olympique de supporter de telles choses, je crois que le lancer de bouses séchées devrait être mis au programme de Paris 2012.

Parfois on se dit que faire un album de 30 minutes est une excellente chose, j'imagine qu'il y a des règles destinées à préserver les chroniqueurs de trop grandes traumatismes. Et on en vient à essayer de trouver des solutions. Si Pascal Nègre dit vrai, je suis près à télécharger et à graver 200 fois cet album pour que le groupe ne survive pas.
tracklisting
    1. Bubblegum
  • 2. Lies
  • 3. Can't Get You Out Of My Head
  • 4. Found You In A Dream
  • 5. Immediate
  • 6. Jody
  • 7. Garlic
  • 8. Pipsqueak
  • 9. She Wants A Puppy, She'll Have A Puppy
  • 10. You Can't Kill Rock 'N' Roll
titres conseillés
    -
notes des lecteurs
notes des rédacteurs