The Virginmarys

En mai 2010 sortait des cartons Cast The First Stone, le premier EP de The Virginmarys. Six explosions rock'n'roll plus tard, on pariait sans sourciller quelques billets verts sur ces trois chevelus originaires de Macclesfield. En ce début d'année 2013, les cheveux ont raccourcis. Pourtant l'essai, lui, est transformé.

Ce King Of Conflict, c'est d'abord une pochette, et quelle jolie pochette ! Entre sensualité et simplicité, on ne fait pas les difficiles, surtout quand un artwork reflète parfaitement ce qu'on retrouve une fois le bouton lecture enfoncé.
En plus d'une pochette, cet album, c'est aussi et avant tout du rock, du riff, du cuir et de la sueur. Aussi, Dead Man's Shoes ouvre les hostilités sans round d'observation. Un choix de single évident. Pour les retardataires, Just A Ride joue dans la continuité du titre d'ouverture, une dose de frénésie en supplément. Nul besoin de sommations lorsqu'un nouvel enchaînement dévastateur vient nous ventiler le crâne, à savoir Out Of Mind et Bang Bang Bang, deux titres figurant également sur leur premier EP. On ne saurait donc trop vous conseiller d'y jeter une oreille si ce n'est pas déjà fait.

Plus loin, Dressed To Kill pourra causer quelques mots de tête et autres revirements de casquettes. Le groupe se faufile en effet à la limite de la caricature et même s'il joue le jeu de la bande originale pour film d'ados boutonneux, il est indéniable que ce morceau a ce qu'il faut là où il faut ! Il semble si simple à ces trois lurons de composer ce bon vieux rock de saloons que cela en devient indécent. Quand certains prennent le pli de les comparer à Led Zeppelin, je trancherais plutôt pour un mix malin de la hargne des Two Gallants (Lost Weekend) à l'énergie dévastatrice des Rage Against The Machine. Avis aux amateurs du coup de médiator façon Tom Morello sur My Little Girl ou encore Takin' The Blame.

On arrête ici le name dropping tant la liste pourrait s'allonger d'un demi-annuaire. D'ailleurs, c'est sans doute l'écueil vers lequel va se confronter le groupe dans les années à venir, à savoir la capacité à se détacher et à se démarquer de ses - trop - nombreuses influences. Libre à nous de profiter du moment présent et de reconnaître que cet album est une franche réussite.