logo SOV
Do Me Bad Things - Yes!
Chronique Album
Date de sortie : 11.04.2005
Label : Must Destroy
25
Rédigé par David, le 15 avril 2005
« What the fuck is this?!»

La plupart du temps, la découverte du premier album d’un groupe inconnu jusqu’alors s’accompagne toujours d’un temps d’acclimatation et du réflexe «classique» (et pas toujours pertinent d’ailleurs !) d’essayer de le rapprocher musicalement parlant de quelque chose que l’on connaît.

Le moins que l’on puisse dire c’est qu’à l’écoute de ce Yes !, l’auditeur a de quoi être légèrement désorienté par l’univers hétéroclite et débridé (le mot est faible!) des Do Me Bad Things qui se décrivent eux-mêmes comme un «blues / rock / soul / metal / anything / everything band»!
En fait, si l’on s’en tient à la biographie de ces trublions, la volonté du leader Alex Lewis était de former au départ un «stoner rock trio» des plus classiques ; mais il s’est vite aperçu que les chansons qu’il écrivait nécessitaient d’autres voix que les leurs et qu’il voulait absolument rendre l’ensemble «fun». Pour ça, c’est franchement réussi!

Ce Yes ! commence ainsi plutôt fort avec le riff mi-métal, mi-stoner bien tranchant du single Time For Deliverance et ensuite… comment résumer : un couplet plutôt pop avec plusieurs voix féminines rejointes rapidement par une voix masculine et une nouvelle guitare électrique puis par une chanteuse lyrique pour arriver au final à… à quoi d’ailleurs? On ne saurait dire mais en tout cas, l’ensemble fonctionne parfaitement bien!

Concernant la suite de l’album, la première écoute de certaines chansons ne peut pas laisser indifférent tellement les influences musicales présentées ici ont de quoi laisser pour le moins perplexe: l’intro option Megadeth de The Song Rides ou option Extreme de The Daily Grind, une ballade affligeante (Hold On) tendance Van Halen époque Sammy Hagar jusqu’à l’effroyable Liv Ullman On Drums (Move In Stereo), les mauvais exemples sont nombreux et on ne peut s’empêcher de penser que cet album va rapidement rejoindre le club des «à oublier rapidement».

Pourtant, au fur et à mesure des écoutes, pour peu que l’on soit capable de ne pas oublier l’aspect idiot, instantané et jouissif du rock n’ roll, on arrive à apprécier ce bordel organisé par Do Me Bad Things qui arrivent quand même à transformer une chanson de RnB classique en une décharge fulgurante à la Bellrays (Of The Hook) ou à placer dans un disque dominé par une rythmique rock binaire une intro de métal symphonique (Suburban Flame).

Difficile vous l’aurez compris de résumer rapidement le style si particulier des Do Me Bad Things qui, à l’instar de The Darkness dont ils ont déjà assuré quelques premières parties, peut aussi bien ravir le fan de rock débridé que consterner l’amateur de rock classique…
A chacun de se faire son avis sur cet ovni donc qui dégage pour seule certitude celle de ne pas laisser l’auditeur indifférent (ce qui n’est déjà pas la moindre des qualités!) en attendant un premier concert français qui devrait leur permettre d’enfoncer le clou tellement leur style (un peu dans le trip Electric Six?) semble «taillé» pour la scène…
tracklisting
    01. Time For Deliverance
  • 02. What’s Hideous
  • 03. Sprezzatura
  • 04. The Song Rides
  • 05. Off The Hook
  • 06. Liv Ullman On Drums (Move In Stereo)
  • 07. Molly’s Wood
  • 08. Suburban Flame
  • 09. The Daily Grind
  • 10. Hold On
titres conseillés
    Time For Deliverance, Off The Hook, What’s Hideous
notes des lecteurs
notes des rédacteurs