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Le Neon

Luss

Le Neon - Luss
Chronique Album
Date de sortie : 09.06.2003
Label : Fierce Panda
4
Rédigé par Wilfried, le 16 janvier 2004
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Il y a des albums qui vous mettent une claque dès la première écoute, que vous adorez dès la deuxième, et dont vous ne pouvez plus vous passez à partir de la 3ème. Luss peut facilement faire partie de ceux là. Avec ce mini album (9 titres tout de même et une bonne trentaine de minutes) LE NEON, dont personne n'avait jamais entendu parler jusque là - ils n'avaient jamais rien sorti, même pas un single - a frappé un gros coup.

Il conviendra tout de même de signaler d'entrée que Luss sort chez Fierce Panda, gage tout de même de qualité dans le monde de l'indé britannique. Un grand merci encore une fois à ce label atypique, qui confirme encore une fois là son titre (que je lui octroie ;-) de "meilleur label du monde" pour découvrir les nouveaux talents. Idlewild, Seafood, Hundred Reasons, Coldplay (entre autre) sont passés par là, Placebo, Trail of Dead, Six by Seven, 3 Colours Red, les Manics ou Ash, ont figuré à leur débuts sur leurs toujours excellents compilations. Maintenant c'est au tour de Le Neon.

Le groupe est jeune (un peu plus de la vingtaine), vient de Stroud, un bled paumé dans la campagne anglaise, a choisi son nom en opposition à la déferlante des THE et avoue puisé son inspiration dans du Blur pré-natal et du early Idlewild. Ces derniers, parlons en tant la comparaison et le rapprochement avec leur premier opus est évidente, réminiscence de Captain, Luss étant aussi un immense amas de bruit, de bordel, de chaos, d'énergie, de violence tout en gardant un fond mélodique évident avec des refrains captivants, de ceux qui vous restent dans la tête des heures ("I'm trying, trying, trying not to make a sound"). Pour ce qui est du son, et c'est important, on pourra le définir comme bien crade, 'Dirty' pour faire branché, à en faire s'interroger Andy Wallace sur son métier (ça tombe bien Le Neon n'avait sans doute pas les moyens de se l'offrir!), mais c'est bien tout le charme de Luss, qui a du être enregistré quasi en live.

Le premier morceau, Drying, est la meilleure entrée en matière possible. Rapide, énergique, riff précis, basse rythmée à la Joy Division. Le reste s'enchaîne avec fluidité, les autres titres sont de la même teneur et là où Le Neon fait très fort, c'est qu'aucunes chansons ne se ressemblent et se confond, alors que la base et les ingrédients restent les mêmes. 'Drone' contient des guitares à la Sonic Youth, les refrains de The Sender et S.P.A.C.E. sont tonitruants et Daniel Clare, sorte de Craig Nicholls le talent en plus, chante avec rage, n'oublie pas de crier quand il le faut. Curieusement lui aussi rappelle Roddy Woomble de ses plus jeunes années (sur 'Brittania' notamment).

Pour résumer et pour ceux qui aiment les comparaisons, prenez la rencontre des Stooges et de Joy Division, ajoutez à cela une pincée de Sonic Youth, actualisez le mélange avec du early Idlewild et un soupçon des Cooper Temple Clause et vous obtenez Le Neon et sa première ouvre Luss, 30 minutes de pur rock - et croyez moi, pas besoin de plus car Le Neon frappe où il veut, sans accrocs ni fioritures.
tracklisting
    01. Dying
  • 02. I Can’t Go On
  • 03. The Sender
  • 04. Take It All
  • 05. Don’t Worry
  • 06. S.P.A.C.E
  • 07. So Sorry
  • 08. Drone
  • 09. Britannia
titres conseillés
    Drying, The Sender, S.P.A.C.E
notes des lecteurs
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