Solid State Revival

Derrière un nom aussi long et mystérieux ne se cache qu’un seul musicien : Des Murphy. Le mystère ne tient pas longtemps tant sa solitude se fait entendre. Sur le fond, je ne sais pas si Des a beaucoup d’ami, mais quand il reprend en boucle « it keeps getting better and better », on sent davantage la volonté d’y croire qu’un réel soulagement. Oui, cette musique est imprégnée de mélancolie et de recherches personnelles. Des habite Londres mais part méditer dans le désert Californien, il joue tantôt des mélodies electro-accoustique à la Badly Drawn Boy, tantôt des morceaux gras et noirs. Le refrain de The River me fait penser à du Joy Division.

Malheureusement, sur la forme aussi, sa solitude se fait entendre. On comprend très vite que derrière ces mélodies écrites à la guitares et ses boucles rythmiques, il n’y a qu’un musicien qui a du mal à porter tous les morceaux avec ses seuls bras. Dommage, la collaboration d’un vrai batteur, voire d’un bassiste aurait permis d’enrichir davantage les compositions et de révéler toute leur finesse. C’est ce qu’a très bien réussi Archive, un groupe pas très éloigné musicalement.

From the bubble to the Box pourrait en fait être l’œuvre d’un ancien musicien du groupe maudit Beta Band. On y retrouve ce même mélange de musique acoustique et électronique dans chansons à la composition étonnante : des chansons aux refrains qui se retiennent mais qui au final relèvent d’une musique pas si évidente.

J’espère que son label l’obligera à tournée et donc à se faire accompagner sur scène. Il y a dans Solid State Revival de la place pour d’autres musiciens, et de très bonnes chansons qui ne demandent qu’à grandir. A suivre…