BNQT

L'année dernière, nous avions découvert Minor Victories, et cette année place à BNQT. Derrière cette dénomination informulable (ndlr : prononcez banquet) se cache un collectif d'artistes pour le moins connus. Eric Pulido de Midlake, Ben Bridwell de Band Of Horses, Alex Kapranos de Franz Ferdinand, Fran Healy de Travis ainsi que Jason Lytle de Grandaddy. Excusez du peu !

Intitulé Volume 1., cette première collaboration est une collection de chansons à consonance seventies, voire sixties. Une des particularités de BNQT, c'est la notion de parité entre chacun des cinq membres précités. Chacun d'entre eux avait pour mission de composer deux chansons pour le disque et celles-ci se voient interprétées avec les musiciens de Midlake, Eric Pulido ne s'éloignant donc pas totalement de sa famille dans cette échappée musicale. En effet McKenzie Smith, Joey McClellan et Jesse Chandler font également partie de l'aventure.
Tout cela s'illustre parfaitement avec Restart, plage d'ouverture du disque où Eric Pulido, initiateur du projet, va chercher son inspiration dans les années 70 et lorgne également très sérieusement du côté du Elephant de Tame Impala. La chanson fait mouche en s'avérant joyeuse et entêtante. Ce ne sera pas le seul morceau à suivre cette dynamique.

Le groovy Unlikely Force donne également une pêche d'enfer. Ce n'est pas forcément la même réaction que procure 100 Million Miles où l'on reconnaît entre mille la patte de Jason Lytle. Mais celle-ci mériterait de figurer sur un album de Grandaddy, le lyrisme des cordes donnant à la composition une classe absolue. Et que dire de Failing At Feeling, aux paroles certes minimalistes, mais où la mélodie piano / basse / batterie /cordes donne un véritable moment de grâce à cet album.
Fran Healy, quant à lui retrouve un peu un nouveau souffle après un dernier album de Travis trop vite oublié. Son Mind Of A Man apporte une dose supplémentaire de bonne humeur à cet opus. Impossible également de rester insensible au Real Banana chanté par Alex Kapranos. Son intro ressemble comme deux gouttes d'eau à Two Against One de Danger Mouse & Daniele Luppi featuring Jack White. Enfin, Real love, second extrait de l'album, sonne sacrément Beatles et surtout L.A. On My Mind nous replonge littéralement dans l'univers de T-Rex.

Vous l'avez bien compris ce Volume 1. est un disque sacrément inspiré et particulièrement réussi. La collaboration entre tous ces musiciens fonctionne à merveille. Sans révolutionner le monde de la musique, celui-ci constituera probablement la bande son idéale pour passer l'été. Vivement le second volume !