Quelques mois après s'être signalés par un premier EP des plus réussis, CVC remettent le couvert, en long format cette fois-ci. Produit par le groupe et mixé par Ross Orton (Arctic Monkeys), Get Real s'avère-t-il à la hauteur des espoirs entraperçus à l'écoute de leur carte de visite ? Pas totalement, malheureusement.
Mais d'abord, quelques mots de présentation sur CVC, comme Church Village Collective du nom de la ville du Pays de Galles dont sont issus ces six musiciens qui aiment les moustaches, les chemises vintages et les cheveux longs. Actifs depuis plusieurs années, ils puisent leur inspiration dans la musique des groupes 70s, entre blues rock et psychédélisme, The Beatles ou Pink Floyd en tête.
Sur Get Real, servis par une production racée et dynamique, les gallois font étalage d'une forte cohésion musicale, d'un sens du groove intéressant et d'une énergie et d'une musicalité évidentes. Les morceaux s'ornent de guitares spatiales vintage, de saxophone ou de pianos électriques élégants.
Pourtant, le charme n'opère pas totalement à l'écoute de ces onze titres. Des paroles manquant de temps à autres de profondeur, parfois trop répétitives, suffisent à plomber plusieurs morceaux comme Sophie, Mademoiselle ou Good Morning Vietnam. Des constructions de morceaux trop prévisibles, manquant de folie, de subtilité et d'originalité, trop fermement ancrées dans le classic rock, empêchent les morceaux de décoller vraiment (Music Suff, American Ultra...).
Restent plusieurs belles réussites, comme Docking My Pay, Winston ou Knock Knock, qui encapsulent l'essence du groupe sans rester prisonnières de leurs influences. Un bilan mitigé donc au final pour la première de ce groupe prometteur.