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CVC

Paris, Point Éphémère - 19 septembre 2023

Live-report par Laetitia Mavrel

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Nous voilà pour de bon en plein dans la rentrée avec un agenda concerts très agréablement garni. S’agissant de notre belle capitale, profitant de ces derniers jours de températures estivales, rendez-vous est pris en ce début de semaine dans un Point Ephémère à la terrasse pleine à craquer. Alors que des hordes de maillots rouges envahissent les stades à grand renfort de drapeaux arborant dragons, jonquilles ou poireaux, la salle parisienne reste étonnamment neutre, et pourtant ce sont bien de nouveaux représentants de la fière contrée du Pays de Galles qui se présentent à nous ce soir : CVC.


Nous avons fait la connaissance du « Church Village Collective » il y a de cela un an, à l’écoute du premier EP de la formation, Real To Reel, qui avec ses quatre pépites dansantes et jubilatoires avait fait le bonheur de nos playlists estivales. Revenus à la charge au mois de janvier dernier, CVC ont fort agréablement accompagné la galette des rois et le cidre avec Get Real, premier LP venu enfoncer le clou de leur classic rock aux accointances disco. Et parce que le groupe semble être pris au sérieux, la première scène parisienne a rapidement suivi avec une participation remarquée à la Block Party organisée par les copains du Supersonic durant le joli mois de mai. En ouvrant le bal ce second jour, face à des spectateurs déjà éreintés du fait de l’avalanche de concerts proposés, les gallois avaient cependant réussi à enflammer le Supersonic Club malgré l’heure précoce plutôt dédiée au thé et aux choco BN.

C’est donc avec impatience que nous attendions cette nouvelle rencontre, avides de constater si CVC ont évolué depuis lors, s’étant entre temps produits pour la première fois de leur jeune carrière aux Etats-Unis face à des spectateurs qui, selon David le guitariste au chapeau de pêche des plus glorieux, ont totalement embrassé leur groove pétillant et déjanté. Pour cette soirée parisienne la salle n’est pas comble, laissant une certaine aisance pour se dandiner littéralement face aux six musiciens qui, malgré l’étroitesse de la scène, vont durant une bonne heure entièrement exploiter le moindre centimètre carré à leur disposition.


Constat de taille : malgré une liste d'invités très largement fournie, le public présent contient un nombre non négligeable de fans, dont certains nous ont assuré que ce groupe allait très rapidement s’imposer dans notre contrée. Et en effet, l’entrain gagnant petit à petit la foule présente nous démontre le très fort potentiel d’entertainer du groupe.
En dévoilant une setlist fidèle au tracklisting de leur album, CVC déballent tout ce qu’ils ont et plus : sur scène, c’est une avalanche de sourires, de franches rigolades, de sauts, de moulinets de guitares et autres mimiques qui ne sont pas sans rappeler l’exubérance contagieuse de King Gizzard & The Lizard Wizard. Face à la foule, vêtu sobrement d’une chemise blanche ample sur pantalon à pinces, débutant le set avec cette énorme pelure de cuir que tous vos grands-oncles ont dans leur dressing, Francesco Orsi au chant, tignasse brune et moustache de cador, mène le tout d’une main de fer dans un gant de velours avec ses danses à base de petit déhanchés, se laissant guider par les lignes disco funk qui dominent le répertoire du groupe. Point d’orgue du concert, un petit medley qui fait entamer au groupe l’hymne disco cool Lady (Hear Me Tonight) et termine de convaincre tous les présents.

Avec ces musiciens particulièrement communicatifs entre eux, l’énergie qui se dégage sur scène vient se déverser sans une minute de pause entre les quatre murs de béton de la petite salle du canal Saint-Martin. Le final sur Docking The Pay, single qui sonne si moderne et vintage à la fois, laisse un public rincé mais véritablement comblé. Il n’est pas donné de s’éclater autant un mardi soir (jour le moins sexy de la semaine avec le jeudi), de quoi nous motiver pour continuer de chanter les louanges du Pays de Galles, tant sportivement que musicalement parlant. Cymru am byth !
setlist
    Good Morning Vietnam
    Woman Of Mine
    Winston
    American Ultra
    Hail Mary
    Music Stuff
    Knock Knock
    Pyongyang
    Lady (Hear Me Tonight) (Modjo cover)
    Anogo
    Sophie
    Mademoiselle
    Docking The Pay
photos du concert
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