Bullet Union

A en croire la presse en 2005, le mouvement punk actuel se résume pour beaucoup aux nombreuses productions de Paul Epworth, Bloc Party, The Futureheads, The Rakes ou Maxïmo Park pour n'en citer qu'une poignée. Une touche commune pour toutes ces formations au son dillué dans la pop, nettement moins rageur et abrasif que celui proposé par Bullet Union.

Si Ruin's Domino n'est que leur premier essai, ces quatre londoniens possèdent tous une solide expérience acquise au sein de leurs précédentes formations, à savoir Dead Inside, Ursa, Comet Gain ou encore Shoe. Leur musique se veut sans directe, sans concession ni temps mort : du punk de base presque hardcore, épuré de tout effet superflu, et mené par un chant associé au rythme des guitares. Leurs influences ? Calquées sur les références du genre que sont Fugazi, Drive Like Jehu ou The Stooges.

Ruin's Domino souffre toutefois d'un manque certain d'originalité. S'ils ne sont pas clonés les uns sur les autres, les 9 titres composant cet album se ressemblent trop pour réussir à conserver l'attention de l'auditeur le temps de plusieurs écoutes. Sans doute trop longs à l'image de Vikings! et Close Circuit, aucun ne soutient réellement la comparaison avec Yak Yak Yak You're Fired ou Stay Indie Don't Be A Hater, deux des principales réussites de Bullet Union.

Si les fans du genre y trouveront leur compte, la majorité des amateurs de rock restera de marbre devant la répétitivité de ce premier opus. Une touche de Paul Epworth n'aurait peut-être pas été de trop !