Chronique Album
Date de sortie : 16.01.2006
Label : Domino Records
Rédigé par
Fab, le 8 janvier 2006
« Nul n'est prophète en son pays » est probablement l'expression la plus appropriée pour décrire Clearlake. En dépit de deux disques plutôt bien accueillis par la critique au Royaume-Uni, le quatuor mené par Jason Pegg n'a jusqu'à maintenant obtenu un certain succès qu'en traversant l'Atlantique, aux Etats-Unis pour être plus précis.
Bien décidé à changer la donne, Clearlake n'ont pas fait les choses à moitié pour Amber : des sessions d'enregistrement chaperonnées par Phill Brown (Jimi Hendrix, Led Zeppelin, Bob Marley) dans pas moins de huit studios différents, de la France au Royaume-Uni, et une production assurée par Steve Osborne (U2, Happy Mondays...) et Jim Abbiss (DJ Shadow, Kasabian).
Sur ce nouvel opus, la face torturée et sombre de Clearlake semble définitivement laisser sa place à un son plus intense et positif, voire enjoué à quelques reprises. L'influence de Blur ou des Smiths est bel et bien toujours présente, même si le groupe ne renie pas que les nombreuses écoutes de Neil Young ou My Bloody Valentine ont pu laisser quelques traces.
Depuis la guitare en ouverture de No Kind Of Life jusqu'à l'harmonica utilisé sur Neon en passant par les charmeurs You Can't Have Me et Amber, tous deux proches de l'univers d'Elbow, ce troisième album regorge d'idées efficaces et originales, malheureusement un peu trop légères pour permettre à Clearlake de passer un cap. La touche d'originalité et les traits de génie caractéristiques des grands groupes semblent une fois encore faire défaut à la formation en dépit de toute sa bonne volonté créative.
Amber reste au final un album honnête, rarement ennuyeux, mais également dénué de grands moments. Jason Pegg peut réserver ses billets pour les Etats-Unis...