Chronique Album
Date de sortie : 20.03.2006
Label : V2
Rédigé par
Mario, le 22 mars 2006
Combien d’escapades solitaires ont gâché la carrière d’artistes pourtant excellents en groupe ? Si Billy Corgan est certainement l’un des meilleurs exemples dans ce domaine, on en dira presque autant de Skin. La chanteuse tente son deuxième essai avec Fake Chemical State, trois ans après Fleshwounds.
Le personnage ne laisse pas insensible ; surnommée la panthère noire, l’ex-chanteuse de Skunk Anansie possède une voix reconnaissable entre mille, à la fois sauvage et sexy, mais terriblement maîtrisée. Un argument de poids lorsqu’on entame une carrière solo. Oui mais voilà , ça ne suffit pas. Sur Fake Chemical State, on a une drôle d’impression. Celle que Skin se contente de mélodies simplistes, qu’elle se contente d’accompagner de manière nonchalante. En fait, l’impression qui resort de ce disque est que Skin n’est pas vraiment convaincue par ce qu’elle fait. Le premier morceau de Fake Chemical State, Alone In My Room, accroche l’oreille grâce à ses trois accords nirvanesques, mais d’emblée, Skin paraît à 20 % de ses capacités.
Un peu plus loin, Purple se complaît dans une lenteur peu habituelle chez une chanteuse connue pour envoyer la sauce.
Par rapport à son prédécesseur Fleshwounds, ce deuxième album sent parfois la lassitude. Seules maigres consolations : Just Let The Sun et Nothing But, calmes mais plus inspirées. Les fans de Skunk Anansie ont de quoi être nostalgiques.