Trois mois à peine après conquis la Boule Noire, l'ancienne chanteuse de Skunk Anansie, Skin, s'attaquait hier soir au Trabendo de Paris pour son unique concert français, Printemps de Bourges excepté. A défaut d'être un succès commercial, la sortie récente de son album Fake Chemikal State, accompagné d'une flatteuse réputation scénique, l'amenait ainsi à se produire devant une salle comble !
Mal introduite par les faibles français de Huck, Skin se révèle dès les premières secondes d'Only Vultures telle une véritable tigresse. Parfaitement accompagnée par quatre musiciens au son puissant et précis, celle-ci se laisse aller à toutes les fantaisies, n'hésitant pas à se lancer dans un premier slam dès la fin de She's On ou à escalader amplis et barrières sans cesse.
Sous le charme en l'espace de quelques minutes, le public, étonnamment peu gêné par une chaleur suffocante, se fait de plus en plus bruyant au fil des titres tandis que Skin n'hésite pas à s'emparer d'une guitare à plusieurs reprises. Une ambiance un peu plus renforcée dès lors que quelques classiques de Skunk Anansie sont joués, à commencer par Charlie Big Potatoe, I Can Dream et surtout le tube Hedonism, repris en choeur par les nombreux connaisseurs. Et cerise sur le gâteau, mais dans un registre différent, Faithfulness et Purple apportent une touche de douceur bienvenue et tout aussi réussie que l'ensemble du concert tandis que les talents vocaux de l'anglaise sont à nouveau mis en valeur.
Une petite heure plus tard, un constat s'impose : que vous soyez fan ou non des enregistrements studio de Skin, rester de marbre face à une de ses prestations live est indéniablement impossible.