Easyworld

Kill the Last Romantic est le 2e album d’Easyworld, trio mixte (une fille à la base) venu du Sussex anglais. C’est aussi l’un de ces groupes qui plait énormément beaucoup aux jeunes filles. Dave Ford leur leader le sait très bien, il use abondamment de l’eyeliner et multiplie les poses ridicules, et ça marche …

Et si ceux que le NME avaient affectueusement surnommés « les JJ72 avec le sens de l’humour » n’ont pas marqué les dernières années par leur musique, il faut quand même leur reconnaître un certain mini talent (talent tout court serait exagéré) pour les pop songs. Avec un album, un mini, et une poignée de single, ils avaient offert quelques titres sympathiques à fredonner sous la douche. La comparaison avec le trio irlandais n’est pas usurpée, la voix, l’attitude, la bassiste rappellent JJ72. Mais cela ne va pas plus loin.

Et Kill the Last Romantic dans tout ça ?

Soyons honnête il n’offre aucun intérêt. Autant « This is where I stand » ou « Better way to self destruct » contenaient des passages et mélodies intéressantes, autant Kill the Last Romantic s’avère résonner d’une médiocrité difficile à atteindre. 2nd Amendment vient quand même se rappeler au bon souvenir de leur passé, Celebrity Killer sauve timidement l’honneur … le reste est plat et d’un ennuie absolu.

Easyworld a évolué, délaissant son coté pop gentillet et mélodique, leur répertoire a certes grandi, ils se veulent plus posés, mélancoliques … on oserait presque ressortir le traditionnel et ridicule «c’est l’album de la maturité» … seulement le résultat est affligeant. Certains osent la comparaison avec Electric Soft Parade … admettons, mais là où les frères White ont admirablement réussi, Easyworld a échoué.