Alfie

Pour son deuxieme album Alfie déménage sur Twisted Nerve, le label de Badly Drawn Boy.
Ce probleme viral qu'attrapent régulierement les groupes mancuniens se réclamant d'une néo-britpop n'épargne pas Alfie. Ben qu'évitant de tomber dans les clichés désormais indigestes des 90's (et qu'Oasis s'applique fort bien à reproduire tout seul, merci bien), Alfie tombe dans l'autre cliché, à savoir de fournir de jolis petits morceaux acoustico-60's qui glissent sur les oreilles sans les marquer. Ce que réussissait I Am Kloot sur leur 1er album reste donc une exception.
Idée de psyché, de petit riff accrocheur... toutes ces belles promesses au début de l'album s'annoncent vite comme une envolée ratée, qui retombe tête la première à mesure qu'on avance.
Oh certes, ce charmant petit groupe aux charmantes petites chansons a des qualités indéniables de song-writing, le problème, c'est la discretion des mélodies, le caractère égal des chansons qui ne laisse aucune trace impérissable de son passage tout en surfant allègrement dans le creux d'une vague ou le Belle & Sebastian et le Badly Drawn Boy (tiens donc) des mauvais jours auraient laissé en dépot un peu de leur pop gentillette facilement oubliable. Si on a pas envie de jeter cet album aux oubliettes, c'est que des titres comme Stuntman, No Need effleurent nos oreilles avides de choses qu'on aurait envie d'entendre, qu'on a l'impression d'entendre mais qu'au final, on entend pas... do we imagine things? Des titres comme Protracted nous font bailler à n'en plus finir et le pot-pourri My Blood Smells Like Thunderstorms qui mélangent genres et styles, n'est malheureusement pas le Happiness Is A Warm Gun de l'album, juste un morceau avec quelques bonnes idées, mais un peu longuet. En gros, on reste sur notre faim. Si on ne banit pas Do You Imaginne Things de notre discotheque, il s'exile en fait seul par son manque de singularité. Dommage, on aurait bien imaginé des choses pour Alfie... peut-etre une prochaine fois?