En 2005, lorsque sortait le premier volume de la série Kitsuné Maison, la compilation avait une vraie légitimité, tout le monde cherchait ce qui serait le nouveau buzz et allait fouiner la mine d'or qu'est Myspace. Aujourd'hui, les blogs deviennent leader d'opinion, The Hype Machine est consulté par les directeurs artistiques de maisons de disques et semble se poser en concurrent sérieux à une série de compilations orientées vers la découverte de nouveaux artistes. Heureusement, Kitsuné ont toujours un nez évident, et au milieu de quelques morceaux grillés se trouvent de belles surprises.

Même si nous savons que ce n'est pas le concept de cette compilation, elle pèche par un manque évident de cohérence. Elle alterne sélections de tubes incontournables tel que l'immense remix néo-disco de Classixx du morceau de Phoenix, la superbe intro mi-New Order mi-afro indie de Two Door Cinema Club avec passages franchement mauvais.
MayBB - Touring In NY, nouveau projet des frères Benassi toujours au top de la vulgarité, est un immonde plagiat du Crescendolls des Daft ! Au milieu de tout cela, nous trouvons quelques bonnes découvertes : Crystal Fighters ou The Golden Filter, bien que nous aurions préféré la face A du single sorti en début d'année, Solid Gold, plutôt que Favortie Things dont les paroles atteignent une indigence rarement entendue...
Nous y trouvons aussi de superbes confirmations : Beagle au niveau du potentiel du groupe français Chateau Marmont, Prins Thomas et Delphic. dans des versions discoisantes baléariques et new wave plutôt réjouissantes, ou même Lifelike qui arrive presque à rendre supportable la voix irritante de LA ROUX. Enfin, comme pour toute compilation, Kitsuné Maison Volume 7 contient son lot de morceaux de remplissage avec Renaissance Man, ennuyante pérégrination midget, ou l'énième banalité electro 2.0 de Beni...

Au terme de cette compilation, nous sommes un peu partagés, ne sachant pas trop où Kitsuné veut en venir. Entre excellent, ennuyant voire opportunisme vulgaire, la nouvelle Maison n'a pas vraiment choisi son camp. Avec 18 morceaux, le disque en offre pour son argent, mais peut-être qu'une sélection un peu plus intransigeante aurait permis d'éliminer quelques vilains petits canards qui gâchent un peu la fête à la maison et le fait un peu trop ressembler à une boum animée par Deezer...