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Festival FNAC Live

Paris, du 6 au 8 juillet 2017

Live-report rédigé par Déborah Galopin le 11 juillet 2017

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Le festival FNAC Live, c'est l'occasion d'écouter de la musique en plein air, de danser sur des DJ set, sans quitter paris et sans dépenser un rond — si on ne compte pas les nombreux godets qu'on s'enfile bien évidemment. Date parfaite pour les lycéens, car voilà une occasion supplémentaire de fêter (ou pas) les résultats du bac. Malgré une programmation un peu maigrichonne, on n'aurait pas loupé cet évènement pour autant.

Après un contrôle de sécurité un peu pénible qui nous oblige à jeter la plupart de nos affaires (parapluies, gourdes, nourriture...) nous accédons à la place. Contrairement aux années précédentes, on respire, chacun peut profiter des concerts comme il le souhaite (debout ou assis).

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Nous sommes arrivés à l'Hôtel de Ville à 19 heures pour voir se produire Fishbach. La chanteuse française accompagnée de son groupe, en impose de par sa voix grave et des textes puissants où la mort rôde. Quelque chose de bestial se dégage de Fishbach quand elle scrute la foule de son regard agressif. Au début du titre Feu, on ressent qu'elle contient toute sa fougue jusqu'à pouvoir la déverser dès lors qu'éclate le refrain.

Changement d'ambiance avec Julien Clerc. Nous nous rendons à la scène du salon, à l'intérieur de l'Hôtel de Ville. Lieu somptueux composé de lustres, de moulures dorées et de sculptures. De quoi promettre un concert classieux. Deux pianos à queue trônent en maître sur la scène face auxquels Julien Clerc et son musicien s'installent. Le récital débute avec Fou Peut-être issu de l'album du même nom. Il nous ramène progressivement vers ses titres plus anciens qui nous procurent une nostalgie émouvante comme Ma Préférence reprise en chœur par le public, ou Ce N'est Rien. L'artiste affiche un bonheur sincère de jouer pour nous, nous salue régulièrement à la fin de ses titres, rendant ce concert particulièrement touchant. Mélissa est jouée à quatre mains sur un même piano. Chacune de ses chansons est une déclaration d'amour à l'existence, montrant la beauté de la vie par des petits riens. Un concert éminemment marquant de cette première soirée.

Polo & Pan démarrent leur set à 21 h et nous dévoilent un univers exotique et onirique où se mêlent différents sons. La montée du set se fait très progressive, mettant presque cinq à dix minutes avant de véritablement se lancer. On sent que le duo a à cœur de nous faire voyager. Malheureusement le court temps de set qui leur est accordé n'est pas suffisant. Ils quittent la scène vingt minutes plus tard sur Plage Isolée pile quand ils viennent de chauffer le public. Plutôt frustrant.

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À peine cinq minutes plus tard, c'est Benjamin Biolay qui prend le relais. Pendant que Polo & Pan assuraient leur set, les techniciens eux, préparaient la scène pour la tête d'affiche de cette soirée. Le concert s'ouvre sur une intro musicale avant la montée de l'artiste sur scène. Il débute avec La Garçonnière issu de l'album Trash Yéyé. Benjamin Biolay ne se concentre pas sur son dernier album, mais pioche dans toute sa discographie différents morceaux. On retrouve bien évidemment La Superbe, Négatif et même A l'origine. Pour l'occasion, il propose de nouvelles versions de ses chansons. Certaines se font plus reggae, alors qu'il met davantage d'intensité dans ses mots. Il propose également un medley de Miss Miss et de Mon Amour Ma Chérie. Une belle prestation, mais face à laquelle le public se révèle assez peu réceptif.

On termine cette première soirée avec Møme, Jérémy Souillart de son vrai nom. Si on peut reprocher aux DJs de rester planqués derrière leurs platines, ce n'est pas le cas de Møme qui n'hésite pas à prendre la guitare pour accompagner ses propres sons. L'artiste satisfait les attentes du public venu pour danser. Aloha et ses autres morceaux sont gorgés du soleil de l'Australie, pays dans lequel il a composé son album Panorama.

Une première soirée agréable qui a su mêler les sons de l'été à l'émotion de la chanson française.
artistes
    Place aux Indés ! Avec le label Microqlima
    The Pirouettes
    Fishbach
    Témé Tan
    Calypso Rose
    Polo & Pan [DJ]
    Benjamin Biolay
    MØme
    Julien Clerc
photos du festival