Pour sa troisième édition, le festival Lollapalooza Paris reprend sa formule pour la peaufiner encore davantage. Une programmation unique et éclectique, un lieu immense et fourmillant d'activités en tout genre, une démarche écoresponsable sur tous les plans, une gastronomie française diversifiée, une ambiance fun et décomplexée. Bref, l'Hippodrome de Longchamp fut une nouvelle fois en cette mi-juillet
the place to be et ce ne sont pas 95 000 festivaliers pour cette édition 2019 qui me contrediront !
Toujours orné en son centre de sa fameuse tour Eiffel Lollapalooza, le festival a ainsi accueilli des dizaines de milliers de spectateurs venus des quatre coins du globe durant deux jours où l'on ne cesse de passer de scène en scène, de stands de restauration à la Beer factory, du Village Greenroom au Bar à vin. Et, comme pour les deux éditions précédentes, l'un des attraits forts du festival est de proposer ses deux Main Stage l'une à côté de l'autre, ne laissant pas le temps de se remettre du final de *son rappeur favori* avant que ne s'enchaîne aussitôt *son groupe de rock favori* !
Après un rapide coup d'œil du côté de
Jaden Smith et un aperçu des dernières minutes du set des françaises de
L.E.J, Emily Haines et son groupe foulent la Main Stage 2 sur le fascinant
Breathing Underwater. Bien que l'accent soit bien évidemment mis sur leur dernier opus
Art Of Doubt, paru l'année dernière,
Metric n'en délaissent pas pour autant quelques-unes de leurs plus anciennes compositions, à l'image de
Gold Guns Girls et
Help I'm Alive, et surprennent en interprétant
Black Sheep, titre électrisant composé pour le film
Scott Pilgrim porté par la sautillante canadienne.
On sera ensuite hélas moins marqué par la pop de
Kodaline, formation irlandaise dont la performance reste bien trop statique et les chansons très lisses. Mais le groupe a su se forger une belle audience, reprenant les paroles en chœurs avec Steve Garrigan. Qu'il soit derrière sa guitare comme son piano ou son harmonica, le chanteur s'attire les faveurs de la foule sans grand mal. Le groupe conclura sur deux de ses morceaux phare,
All I Want et
High Hopes, avant de laisser la place à Jain sur la Main Stage 2.
Comme à son habitude, l'artiste française sait quant à elle faire bouger le public, toujours en interaction et piochant parmi le meilleur de son répertoire.
Alright, Oh Man, Star, Come, Makeba, chaque composition fait danser le Lollapalooza Paris comme jamais, prenant exemple sur
Jain qui ne cesse de se mouvoir de part et d'autre de la scène, avec pour unique instrument sa console audionumérique connectée en wi-fi à une télécommande attachée à son bras. Un dispositif original qui ne cessera de faire réagir les spectateurs tout au long du set !
Une heure plus tard, c'est sur cette même scène que
Orelsan jouera la quasi intégralité de son dernier album
La Fête est Finie, dont deux fois
Basique – en introduction puis en conclusion. Une décision assez étonnante quand la plupart des artistes, en festival, répartissent nouveaux morceaux et anciens hits. Seul
Le Chant des Sirènes vient ici assouvir le plaisir auditif des vieux de la vieille...
Parmi les nouvelles compositions,
Bonnes Meufs et
Défaite de Famille sont clairement taillées pour la scène – même si le flow sur la seconde manquait parfois de rythme –, quand des
Tout Va Bien et
Quand Est-ce Que ça s'arrête, dans le pur style du rappeur français, dévoilent une écriture et des instrus hallucinées. Mention spéciale à la surprise du set, la présence de
Dis-moi, parue sur la réédition
Épilogue, « omni » qui détonne dans la discographie d'Orelsan mais qui, en live, fait danser l'auditoire.
Alors que
Twenty One Pilots s'apprêtent ensuite à monter sur la Main Stage 1, on préfèrera rester sur une bonne impression et profiter pleinement des belles expériences vécues en ce samedi – et, surtout, rester frais pour une seconde journée qui s'annonce pleine de promesses, sonores et gustatives !