logo SOV

Dour Festival

Dour, du 17 au 20 juillet 2008

Live-report rédigé par Brian le 6 août 2008

Bookmark and Share
Nous voici au dernier jour du festival : certains ont déjà déserté le camping, d'autres accusent le coup de la fatigue.

Nous profitons du fait d'avoir été réveillé à 8h du matin par quelques furieux fans de drum'n bass pour voir à quoi ressemble le site avant les premiers concerts. La ballade est intéressante, un vrai cimetière à gobelets, des arènes vides... personne, le désert, un vrai film de Danny Boyle à la 28 Jours Plus Tard. La suite de la ballade nous amène dans le camping public agrandi de 25% cette année. En effet, il est gigantesque avec différentes zones dont la plus éloignée est à près de trente minutes de la première scène. Un camping toujours en mouvement, des stands de boissons et sandwichs ouverts toute la nuit, des gens qui dansent encore au petit matin, des « mini-teufs » improvisées... Chacun y trouve son compte, une certaine harmonie règne et c'est ça l'esprit de Dour.

Nous prenons le temps de savourer quelques cafés au stand presse et de planifier la journée qui sera courte puisque le retour se fera en milieu d'après-midi, trains du retour oblige. L'entrée aujourd'hui se compose de groupes assez variés, du metal aux groupes de ragga, et notre choix se porte ainsi sur Depotax, un nom plus proche d'un poison que d'une bonne salade. Le temps de prendre un apéritif, le plat est servi sous le chapiteau Eastpak Core : c'est assez copieux puisqu'il se compose de deux danseuses, un DJ et un chanteur. Dès la seconde chanson les deux danseuses s'improvisent boulangères en distribuant des viennoiseries au public, visiblement ravi. L'ambiance générale du concert est assez glauque et accentuée par les masques que portent tous les membres du groupe, plus particulièrement ces fameuses danseuses aussi envoutantes qu'horribles. Un son apocalyptiquement mauvais, des chorégraphies étranges, une voix trafiquée, les masques... quelque chose de faux ressort du concert et la lassitude naît très vite. On retiendra malgré tout quelques chansons comme Pose et Almost qui auront relevé le niveau.

Passons au plat de résistance, Set The Tone, autrement dit « donne le ton », groupe qui nous vient de Belgique et qui se qualifie de métal. Cette fois-ci on connait le plat, on ne s'aventure pas dans les choses exotiques : de bons vieux riffs de derrière les fagots accompagnent quelques headbangs et autres cris du chanteur. Un classique certes, mais qui fonctionne très bien. Peu d'amateurs malheureusement mais il est tôt. Ce qu'il y a de sûr, au final, c'est que personne ne s'est endormi.

Heureusement, puisque le prochain groupe est connu pour attaquer pendant les rêves. Il s'agit de Kruger qui fera office de dessert. Le groupe a fait ses griffes à Lausanne en Suisse et débarque pour nous hanter à Dour cette année. Dans la même veine que Set The Tone, Kruger est un groupe de métal hurlant, le chanteur n'hésitant pas à s'égosiller pendant tout le concert. Le même soucis est encore à noter pour ces concerts « matinals » : le public n'est pas présent et le groupe joue devant un chapiteau vide en dépit des qualités de Queen Of The Meadow ou Holy Fire... Mais le chanteur n'en demord pas et salue les personnes dans la fosse le temps de deux deux titres.

Vous prendrez bien un digestif ? Dernier concert de la journée avec, une fois n'est pas coutume, les français de Lofofora. Le groupe de Reuno va encore frapper, et Pierre à la batterie ne peux plus se retenir tellement il déborde d'énergie durant le set. Reuno n'as pas le temps d'en placer une que les chansons s'enchainent très vite. Le plaisir de voir le groupe sur scène est toujours le même : avec un show réputé, le public se réveille enfin alors qu'il est déjà près de 16h. Après près d'une heure passée sur scène le groupe achève sa prestation avec Buvez Du Cul tandis que leur leader plaisante une dernière fois : « on est les BB Brunes et on enc*** le public de Dour ! ». De quoi laisser présager une soirée pour les ado-rockeurs français... Mauvais choix de programmation ?

A l'heure du bilan, reste donc l'image d'un festival fou, peu cher, ouvert d'esprit, tolérant, diversifié, vaste, propre... en résumé, le festival que l'on ne peut que conseiller à tous les internautes amoureux de musique. Rendez-vous l'année prochaine !
artistes
    The Moonshine Playboys
    Mad Caddies
    The (International) Noise Conspiracy
    Hollywood Porn Stars
    The Raveonettes
    Gogol Bordello
    Nestor!
    Madrugada
    Heavy Trash feat. Matt Verta-Ray & Jon Spencer
    Alborosie & Shang Yeng Clan
    Lady Saw & The Scrucialists
    Alpha Blondy and the solar system
    Collie Buddz
    Set The Tone
    Kruger
    Lofofora
    La Kinky Beat
    Didier Super
    AqME
    Shantel & Bucovina Club Orkestar live
    BB Brunes
    Jay Mayem Feat Peter Kurten
    Dj Qbert
    Beat Torrent
    Depotax
    Casey
    Psykick Lyrikah
    Akro
    Svinkels
    Tunisiano
    Sinik
    Dj Mendi
    D'Giuliann
    Mizol-K
    Jay Mayhem
    Raxinasky
    Asva
    Efterklang
    Chrome Hoof
    Earth
    Tortoise
    diskJokke
    Digikid.84 live
    Slagsmålsklubben
    Hugo Freegow
    Team William
    Enon
    Subtle
    Why?
    Shout Out Louds
    Fujiya & Miyagi
    Shameboy
    Waxdolls