White Lies

Arrivée une demi-heure avant le début de l’événement : un concert est déjà entamé. Pire encore, un concert est déjà en train de s’achever. Affolement, surprise, indignation... mais tout va bien, ce n’est qu’une « avant-première-partie ». Assez sombres et très rock’n’roll, les musiciens ont l’air d’assez bonne humeur, bien qu’on les ait casé avant même l’heure du concert.

La salle se remplit peu à peu. Et la salle, de toute évidence, est plus qu'enthousiaste. Sacré spectacle en effet que ce concert ! Quoi qu’on pense de leur musique, on peut dire que les membres de 30 Seconds To Mars ont sacrément bien réussi à motiver leurs troupes et créer une image bien à eux. La moitié des gens est habillée en blanc, tout le monde semble porter le même t-shirt aux inscriptions ésotériques, des dizaines de personnes se sont feutrées le logo du groupe sur la figure... Pour tout dire, quand on regarde cela de l’extérieur et qu’on ne fait pas du tout partie des inconditionnels, c’est assez impressionnant. Que dis-je, c’est très impressionnant.



Ainsi, lorsque vient le tour de White Lies d’entrer en scène, les trois quarts du Zénith sont persuadés que la première partie est déjà passée et que la spectacle de 30 Seconds To Mars va commencer. Et les soupirs de déception de succéder immédiatement aux cris de surexcitation. Heureusement, le public semble plutôt satisfait de la prestation.
Ce soir White Lies la jouent très modestes. Et ils ont bien raison : inutile de se la raconter en première partie, cela tombe un peu à plat en général. Une petite dizaine de « thank you », un humble « we are White Lies » et quelques références aux headliners tant attendus de la soirée leur permettent de mettre dans leur poche un public qui visiblement n’est pas venu pour la première partie.
Après avoir jeté un coup d’œil aux alentours il semble bien que je sois l'une des seules à pouvoir fredonner les paroles, même si je repère quelques minutes plus tard un couple s’étant écrit « White Lies » sur le visage, histoire de se fondre dans la masse tatouée peut-être. Le concert dure une maigre demi-heure et se passe plutôt bien. Les musiciens se lâchent sur To Lose My Life, ils jouent tous leurs classiques, notamment Bigger Than Us en dernier morceau, sans oublier le très bon Farewell To The Fairground. Résultat : les gens opinent du chef, remuent un peu et ont un air d’approbation assez encourageant.



Passés les White Lies, il faut se rendre à l’évidence, les fans attendent 30 Seconds To Mars avec de plus en plus d’impatience et la tension reste palpable. Les rangées lancent des « olé » à tour de rôle en attendant le groupe, qui prendra le relais après une heure d’attente. C’est bien triste pour nos Anglais qui, non contents d’être très convaincants musicalement parlant, se sont qui plus est montrés très professionnels et respectueux, mais ce soir, la star, c’était 30 Seconds To Mars.