White Lies

Après avoir forcé le respect lors de la sortie de leur premier single, Unfinished Business, au mois d'avril dernier, White Lies confirment avec Death que l'échec de Fear Of Flying n'est plus qu'un mauvais souvenir. A quelques semaines d'un premier concert en France lors du prochain Festival des Inrockuptibles, les trois anglais s'annoncent clairement comme l'une des révélations évidentes de 2009.

Une nouvelle fois coaché par Stephen Street à la production, le jeune trio du label Fiction Records propose en cette rentrée un single certes moins efficace et direct que son prédécesseur, mais d'une richesse indéniablement accrue, une tension grandissante étant construite avec une batterie puissante et des riffs de guitare par à-coups dispensés sans logique apparente. Derrière ce semblant d'improvisation se cache malgré tout une composition imparable offrant l'opportunité à Harry McVeigh de dévoiler des aptitudes vocales au-dessus de la moyenne et qui plus est exploitées à merveille, sa prestance apportant une éventuelle plus-value à une chanson dont l'explosivité ne se révèle qu'au fil des répétitions.
On pourra toutefois reprocher à White Lies de peut-être encore trop s'inspirer de ses illustres ancêtres, qu'ils soient unanimement reconnus depuis des décennies (Joy Division, New Order, Echo & The Bunnymen...) ou plus récemment découverts (Interpol, Editors...). En s'engouffrant dans la voie d'un revival que l'on pensait être sur le déclin, le groupe y apporte malgré tout un second souffle sans toutefois en bouleverser les codes, un opportunisme que certains pourront assimiler à une absence d'ambition artistique tandis que d'autres y verront un réel talent tant la qualité des compositions désormais reconnues est indéniable.

De mort il n’est en aucun cas question avec Death, plutôt d’une ascension que l’on peut d’ores et déjà imaginer irrésistible...