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Andy Burrows

Paris, Divan Du Monde - 6 novembre 2012

Live-report par Edina Tymp

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Une chose pratique avec les festivals à Paris, c'est que l'on peut rentrer prendre une douche après les concerts, luxe non négligeable que tout festivalier saura apprécier, et se retrouver dans d'incroyables décors que la ville recèle. Ce mardi, pour l'affiche du Festival Les inRocKs Volkswagen, trois groupes vont se succéder dans la lumière tamisée des lampions chinois du Divan du Monde.

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La soirée débute joliment avec Andy Burrows, auteur en octobre dernier de son deuxième album solo Company, et qui - faut-il encore le rappeler ? - a longtemps officié comme batteur de Razorlight avant de s'associer au chanteur des Editors pour Smith & Burrows. Mister Blond-Hair est plein de surprises. Accompagné d'un violoncelliste au lyrisme parfois ampoulé, Andy Burrows nous déroule ses titres, notamment Because I Know That I Can ou Hometown, avec une ferveur saisissante en ce début de soirée. Peut-être le chanteur se rêvait-il à la Motown dans les années 70, ses relents Funk trahissant son authentique goût du rock terrien. On en viendrait parfois à douter de ses origines du sud de l'Angleterre, en témoigne Maybe You qui sent plus le bayou que le thé de 5:00pm.

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Les canadiens de Half Moon Run vont lui emboîter le pas sur scène, tantôt trois, tantôt quatre membres; l'alternance numérique fait partie du show. L'attraction de cette formation, c'est le batteur qui trône au milieu et ne paye pas de mine avec ses petites lunettes. C'est ce que l'on pense avant qu'il n'assène le premier coup de baguette ! D'un point de vue rythmique, tout est passé en revu, du tribal au jazz jusqu'à la polyrythmie. Les autres membres du groupe ne déméritent pas et donnent un petit côté Hanson à l'ensemble, lorsqu'ils chantent à l'unisson avec leurs dents blanches et leur voix rappelant les Kings of Leon. Quelques tubes se nichent dans leur prestation, par exemple Call Me In The Afternoon et Full Circle, le tout est urgent mais d'une propreté incontestable. Leur jeunesse se traduit par des exubérances qui prêtent à sourire, comme le surprenant slow chanté par le claviériste au Stetson. Enfin, félicitations à l'ingé lumière, la soirée va crescendo.

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Connaissant les clip pour le moins surprenant des Here We Go Magic, je m'attendais à quelque chose de plus coloré et farfelu. Pourtant, le groupe va achever la soirée sur une note très old school. En effet, Luke Temple, chanteur, s'appliquer à faire sonner sa guitare comme il se doit, enrichi de langoureux breaks patentés. Voici de la musique qui prend le temps de s'apprécier, comme sur Collector où le groupe épaissit le son jusqu'à être atteint d'une certaine fièvre engendrée par les vrombissements des guitares. Un ressenti qu'il sera cependant difficile de communiquer à l'audience sur un format aussi court. Mais les Here We Go Magic ont de l'expérience et parviennent à nous propulser sur LA Woman. Vient la rengaine How Do I Know, réalisée sur un franc enthousiasme, on frappe du pied sans santiags; et sur le dernier accord la lumière se rallume aussi sec.

A demain !