logo SOV

Andy Burrows

Interview publiée par Sandra Stefanini le 21 octobre 2012

Bookmark and Share
Nous en sommes en fin d'après-midi à la Flèche d’Or et Andy Burrows vient de finir la balance pour le concert de ce soir. Parti de New York la veille au matin, et après une escale à Londres, le voici aujourd’hui à Paris, en pleine forme malgré ce périple. Nous nous retrouvons autour d’un verre et je lui dis que je suis un peu impressionnée car lui aussi a interviewé des artistes et des musiciens. Ça le fait rire.

Tu as sorti ton premier album solo sous le nom de I Am Arrows. Ton nouvel album sort sous ton propre nom, il y a une raison particulière à ça ?

J'ai enregistré mon premier album juste après avoir quitté Razorlight, c'était un peu comme quand tu sors avec quelqu'un juste pour te consoler après une rupture. Ma motivation pour faire cet album était différente de celle pour laquelle j'ai fait le suivant, je n'étais pas la même personne. Et puis j'ai enregistré avec Tom Smith (d'Editors) et ça m'a donné confiance en moi pour faire un nouvel album avec PIAS. Ce nouvel album est plus personnel.

Comment en es-tu venu à faire de la musique ?

Tout est parti de la batterie. Mes parents m'ont offert une batterie quand j'avais onze ans, c'est venu de là. Après j'ai appris le piano et la guitare.

Et peux-tu nous parler de ton éducation musicale ?

Les Beatles et Michael Jackson. Et Queen. Les Beatles m'ont influencé, j'aime les albums solos de John Lennon, Paul McCartney et George Harrison, pas trop ceux de Ringo Starr. Ils ont fait ce que personne n'avait fait. J'écoutais plein de choses différentes quand j'étais enfant.

Et maintenant ?

J'écoute les mêmes ! Je passe par des phases différentes, j'ai beaucoup écouté David Bowie, Elton John et Neil Young. J'ai toujours adoré Blur et tout ce que fait Damon Albarn. Les Kinks aussi.

Tu as mentionné ta collaboration avec Tom Smith d'Editors, vous avez sorti un album de Noël sous le nom de Smith & Burrows. Avez-vous l'intention de collaborer de nouveau ?

Oui, certainement ! Pas dans l'immédiat car nous sommes assez occupés chacun de notre côté. Peut-être à la fin de l'année prochaine, mais ça ne sera pas en rapport avec les fêtes cette fois (rires).

Ayant fait partie de plusieurs groupes, dirais-tu que tu retires quelque chose de ces expériences qui se retrouvent ensuite dans ton travail solo ? Ou bien peut-être est-ce l'inverse ?

Oui, je prends des choses chez les gens avec qui je travaille. J'ai vraiment appris beaucoup de Tom (Smith) et Johnny (Borrell), j'ai vraiment appris beaucoup des gens avec qui j'ai fait partie d'un groupe.

Penses-tu toucher diverses sortes de publics en fonction des groupes avec lesquels tu te produits ?

Le public de We Are Scientists est beaucoup plus jeune, des jeunes filles qui viennent certainement pour Keith (Murray). Mais sinon c'est à peu près pareil, peut-être avons-nous un public plus adulte avec Smith & Burrows.

Tu es auteur, compositeur, chanteur, musicien et producteur. Qu'est-ce qui est le plus stimulant ?

Certainement l'écriture. J'aime vraiment beaucoup ça, et parfois ça vient naturellement et d'autres fois c'est plus difficile, c'est une retranscription de tes émotions. Mais c'est également ce que je préfère.

Pour les paroles et la musique ?

Pour les paroles, la musique ça vient toujours...

Tu as besoin de conditions particulières pour écrire ?

Non, je peux écrire dans les pires conditions, quand ce n'est vraiment pas le moment.

Et où trouves-tu l'inspiration ?

Généralement je trouve l'inspiration dans ma vie. Je pars d'un événement qui m'est arrivé et je le rends plus dramatique.

Tu fais de la musique depuis longtemps, t'est-il désormais plus facile ou difficile qu'auparavant ?

Quand je faisais partie de Razorlight, le groupe est devenu vraiment énorme, et du coup les choses étaient plus faciles. Mais je préfère maintenant, même si c'est plus dur, il y a plus de boulot. Mais au final, je ne suis pas certain qu'il y ait une grosse différence. J'ai juste de la chance de faire ça.

Et pourquoi avoir choisi PIAS ?

PIAS est un label moderne et ambitieux. En plus les personnes qui y travaillent sont vraiment sympas et aiment réellement la musique. Et ça c'est quelque chose de très rare de nos jours.

Comment s'est passé l'enregistrement de ce nouvel album ?

C'était super. Le processus a été un peu lent au début car je n'avais pas toutes les chansons de prêtes, mais PIAS ne m'ont mis aucune pression. Puis j'ai déménagé à New York et j'ai travaillé sur l'album et sur d'autres projets, ça s'est fait au fur et à mesure comme ça.

Et pourquoi avoir choisi le titre « Company » pour ce nouvel album ?

La chanson du même titre est une des premières que j'ai écrite pour cet album. Elle parle d'un groupe de personnes dont on choisit de faire partie, des divers groupes au sein desquels on évolue, la famille, les amis. « Company » est un mot qui recouvre plusieurs sens, c'est un mot assez cool je trouve.

Quel est ton morceau préféré sur l'album ?

Certainement Somebody Called Your Name.

Et quel est le morceau que tu préfères jouer sur scène ?

Euh... Et bien je ne sais pas. Tous je dirais. Ça change.

Tu es très souvent sur la route, qu'est-ce qui te manques le plus dans ces moments là ?

Ma fille. C'est assez contradictoire, j'aime voyager et être en tournée, mais je n'aime vraiment pas être loin de chez moi. Ma famille me manque.

Tu es assez présent sur Internet (Youtube, Facebook), as-tu le temps de gérer tout ça personnellement ?

Pas ma chaîne Youtube, mais Facebook oui.

Ces nouveaux moyens de communication ont un impact sur ta musique ?

Oui, ça a changé pas mal de choses. Avant, quand j'étais fan d'un groupe, il n'y avait pas d'interactions comme ça, tout cela a beaucoup changé. Il faut bien évoluer.

Une dernière question, ton album sort le 22 octobre prochain, te rappelles-tu quel était le premier album que tu as acheté ?

Oui, c'était une compilation de ballades des Beatles. Le deuxième, c'était Bad de Michael Jackson. Toujours Michael Jackson et les Beatles !