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Laura Mvula

Paris, Café de la Danse - 11 juin 2013

Live-report par Clémentine Barraban

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Alors que sa sortie ne date que de quelques mois (en mars dernier pour l’Angleterre), Sing To The Moon, le premier album de l’artiste britannique Laura Mvula, est déjà reçu comme une révélation.

Porteuse de ce petit bijou, entre soul et pop orchestrale, la jeune chanteuse s’est échappée du lycée dans lequel elle enseignait pour désormais propager ses mélodies d’un genre nouveau à travers l’Europe, où son nom et sa voix sont sur le point de trouver reconnaissance.
A Paris, c’est au Café de la Danse que cette "Brummie" (comme on appelle les personnes originaires de Birmingham) est venue, le 11 juin dernier, soumettre son univers aux oreilles d’un public disposé à se laisser séduire sans résistance.

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20h30, la salle atypique du passage Louis-Philippe est bondée. Les derniers arrivés ont trouvé tous les sièges occupés et s’installent sur les marches ou à même le sol devant la scène. D'autres préfèrent s’accouder à la mezzanine - lieu consacré où l’on trouve le bar - un verre de bière ou de champagne à la main, question personnelle.

A l’heure prévue, les gradins tombent dans l’obscurité et Laura Mvula apparaît, précédée de ses musiciens, qui s’installent derrière leurs instruments. Les premières notes se dispersent sous la réverb’, suivies de près par les vocalises de Laura, soutenues par un chœur féminin en harmonie. L’orchestration à cordes s’ajoute au délicat envoûtement qui opère et donne le ton de l’heure à venir : l’assemblée est déjà captivée et n’est pas prête d’atterrir.
Cultivant les conditions de concert intimiste qu’offre la salle, Laura Mvula échange avec son public, dans un anglais suffisamment simple pour permettre la compréhension. Elle raconte son histoire, parle de sa vie, de ses sentiments accompagnés de bouts de rêves, comme si on était dans sa chambre : « I love you as friends » nous dit-elle avec une sincérité transparente.
Prière astrale, Sing To The Moon déploie l’éventail coloré de ses inspirations, se promenant entre soul et mysticisme, ancrée par des rythmes aux pointes R’n'B qui ramènent à la terre. Pour évoquer le point de départ de sa première composition She, elle dit simplement « I just wanted to tell a story » et se fait ainsi porte parole de contrées lointaines, héritière d’une culture chargée d’Histoire. La jeune fille aux cils en ailes de papillons se révèle d’abord conteuse.

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Au fil de ses récits, elle emmène le public à se lever, à chanter et danser avec elle, car il n’est pas question de barrières. Lorsque résonnent les cadences tribales de Green Garden, le Café de la Danse porte merveilleusement bien son nom.
Simple mais sensuelle, Laura Mvula définit ainsi sa musique et son univers. Habillée avec élégance et se présentant les pieds nus, elle dévoile une authenticité, dépouillée mais raffinée. En guise de premier rappel elle reprend le tube planétaire Human Nature : conclusion parfaite de ce moment surprenant, le public ne la laisse pas chanter seule. Face à l’enthousiasme, Laura Mvula reste sur scène pour un dernier morceau qu’elle interprète seule au piano/synthé.

Simplicité encore une fois, accordée avec perfection d’un bout à l’autre du concert, se glissant entre les arrangements orchestraux jusqu'aux claquements de mains chorégraphiés des choristes pour une harmonie menée du bout des doigts.
setlist
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