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Sinead O'Connor
Johnny Borrell

Paris, Lalala Unplugged Festival - 9 juillet 2014

Live-report par Jean Duffour

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C'est dans l'ambiance feutrée du Théâtre de Paris que Johnny Borrell ouvre les festivités de cette soirée qui clôturera la première édition du Lalala Unplugged Festival, organisé par le site Vente-privee.com.

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Accompagné d'une seule violoniste, l'ex-leader du groupe Razorlight avec qui il s'est fait connaître, arrive dans un quasi anonymat, chose assez rare pour ce personnage mais devenue de plus en plus courante depuis qu'il s'est lancé dans une carrière solo.
Il entame son set au banjo avec une reprise de William Shakespeare, Sigh No More, Ladies.... Dynamique et enjoué, le chanteur anglais n'a rien perdu de son charisme et malgré le virage musical choisi, il parvient à occuper la scène avec brio. Le set sera court pour celui qui a longtemps tenu les têtes d'affiches, il réalisera une belle performance vocale en chantant a capella We Cannot Overthrow avant de bien vite retrouver sa guitare, avec laquelle il excelle toujours autant.

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Aidé de son pied qu'il martèle rageusement sur le sol, il entame un dialogue avec sa violoniste sur Pan-European Supermodel Song (Oh ! Gina) qui restera l'un des moments phares de ce concert bien trop court dont l'ambiance intimiste semble parfaitement se rattacher à l'image que cherche à renvoyer le festival et le lieu qui l'accueille puisque la fosse, bien que pleine, n'est composée que de places assises.

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La soirée se poursuit avec la nouvelle formation de Catherine Ringer, Plaza Francia, laquelle reprend l'esprit et les membres de Gotan Project. Le groupe est certainement plus attendu car la salle est immédiatement au rendez-vous dès les premiers mots espagnols lâchés par l'intemporelle chanteuse des Rita Mitsouko sur Secreto, muée en danseuse de tango pour l'occasion. Le clavier et la boîte à rythmes donnent le tempo à la limite de l'électro, nous faisant vibrer sur nos strapontins avec La Que Se Fue. La contrebasse décuple les sensations du public, qui semble frustré de ne pouvoir se lever pour danser. L'accordéon apporte une touche insoupçonnée à cet ensemble qui transcende complètement la foule, à tel point que les standing ovations se multiplient à mesure que Catherine change de robes. Le groupe nous fait même l'honneur d'un rappel avec notamment l'incroyable chanson Maria qui soulève la foule après une longue et incroyable improvisation des quatre musiciens.

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Complètement sonné par une performance aussi énergique qu'impressionnante, le public se replace calmement en guettant le dernier nom de la soirée : Sinead O'Connor. L'irlandaise aux pieds nus commence sans plus attendre avec un classique, Queen Of Denmark, et nous montre d'ores et déjà l'étendue de ses capacités vocales qui ont fait son succès. Elle paraît cependant régulièrement gênée par les réglages du son qui l'obligeront à communiquer autant avec les ingénieurs qu'avec le public.
La formation composée d'un batteur, d'un claviériste, d'une bassiste et deux guitaristes dont le style s'apparente dès les premières notes aux sonorités de David Bowie, s'efface à plusieurs reprises, notamment sur I Am Stretched On Your Grave pour laisser la chanteuse seule devant son public (ou accompagnée de deux choristes), ce qui lui vaudra à chaque fois une très longue standing ovation, l'obligeant à gratifier la salle de multiples remerciements, avant de reprendre avec la très attendue Nothing Compares To You. Seul point noir de son set, le manque de diversité au sein du style musical des morceaux proposés, et les récurrents problèmes de sons qui l'empêcheront d'utiliser pleinement sa puissance vocale.

C'est donc par une lente montée en puissance que pourrait se caractériser cette ultime soirée du Lalala Unplugged Festival, avec malgré tout une petite déception du côté de Sinead O'Connor qui ne semblait pas aussi réceptive que le public le souhaitait. Une chose est certaine, pour la première édition de ce festival, le pari est réussi et l'affiche sera à surveiller l'an prochain s'il est reconduit.
setlist
    JOHNNY BORRELL
    Sigh No More, Ladies... (William Shakespeare Cover)
    Cyrano Masochiste
    We Cannot Overthrow
    60 Thomson
    Pan-European Supermodel Song (Oh! Gina)
    Cacambo's March

    SINEAD O'CONNOR
    Queen Of Denmark (John Grant cover)
    4th And Vine
    Dense Water, Deeper Down
    Kisses Like Mine
    The Wolf Is Getting Married
    Take Me To Church
    No Man's Woman
    I Had A Baby
    Reason With Me
    I Am Stretched On Your Grave
    8 Good Reasons
    In This Heart
    Nothing Compares 2 U (The Family cover)
    Take Off Your Shoes
    Thank You For Hearing Me
    The Emperor's New Clothes
    The Last Day Of Our Acquaintance
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    The Voice Of My Doctor
    Streetcars
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