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Teleman
Kaiser Chiefs

Paris, Bataclan - 7 octobre 2014

Live-report par Fab

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Après une date « intimiste » dans la salle de la Flèche d'Or lors de la sortie de leur dernier album en date il y a quelques mois, Education, Education, Education & War, Kaiser Chiefs retrouvaient cette semaine au Bataclan une scène plus conforme à leurs aptitudes et leur pédigrée en ouverture d'une nouvelle tournée en Europe. De quoi permettre aux cinq anglais de nous prouver une fois encore que leur talent d'entertainers reste plus que jamais d'actualité.

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En guise de première partie ce soir, Teleman se produisent pour la troisième fois de leur carrière à Paris après avoir assuré les premières parties notamment de Suede ou Tom Vek. Seule différence notable, leur premier album, Breakfast, est désormais disponible depuis quelques semaines, le tout en ayant reçu un chaleureux accueil critique. Il faut dire que la recette des quatre anglais, majoritairement issus des regrettés Pete And The Pirates, a tout pour plaire. Une voix atypique mais avant tout douce et maîtrisée, des mélodies faciles d'accès sans être pour autant simplistes, et une belle sélection de pop songs font que le groupe peut encore rêver d'un avenir radieux. Ce soir, si le public restera tristement trop souvent de marbre face à leurs efforts, un agaçant bruit de fond accompagnant la majorité des chansons jouées durant une petite demi-heure, on préfèrera retenir la qualité des interprétations, une application certaine (au détriment peut-être d'un manque de laisser-aller et de relâchement), et des applaudissements plus marqués en fin de set à l'issue de Cristina mais aussi et surtout du grisant Not In Control, titre le plus électrique et ambitieux de leur répertoire à ce jour. A la vue du chemin parcouru durant les douze derniers mois par Teleman, que ce soit sur scène ce soir ou en studio, il semble évident que le meilleur est encore à venir pour cette nouvelle incarnation de la formation des frères Saunders.

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Trente minutes plus tard, Kaiser Chiefs peuvent effectuer leur entrée sur scène sous les applaudissements d'une salle désormais copieusement remplie et au sein de laquelle un important contingent britannique est présent. Il ne faut pas plus d'un titre à l'intenable Ricky Wilson, dont on ne soulignera jamais suffisamment l'entrain, l'implication et la débauche d'énergie lors de chacune de ses apparitions sur scène, pour se mettre l'ensemble du public dans la poche, le poussant ainsi à chanter sans retenue durant Everyday I Love You Less And Less, se faisant porter à bout de bras alors qu'il entonne le non moins rythmé Everything Is Average Nowadays ou haranguant les fans tout au long de Ruffians On Parade. Car c'est bien en là que réside la force de Kaiser Chiefs depuis une décennie : l'omniprésence de son leader naturel sur lequel repose tout le poids de sa renommée en live, un joyeux luron se donnant sans compter de la première à la dernière note comme si sa vie en dépendait.

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Si de nombreux extraits de leurs dernier disque en date vont logiquement être joués ce soir (My Life, Coming Home, Bows & Arrows, Misery Company...), la plupart accueillis très positivement, ce sont bien entendu les innombrables tubes publiés tout au long de leur carrière que la salle attend. Na Na Na Na Naa est ainsi chanté à gorge déployée par tous, alors que Ricky Wilson s'autorise une ode de quelques dizaines de secondes à Peanuts, claviériste de la formation, en ouverture d'un Modern Way lancé par ce dernier à grands coups de clappement de mains. Dans la foulée d'un Bows & Arrows brouillon mais efficace, le groupe monte en régime alors que le public laisse quant à lui exploser sa joie : l'hymne Ruby est accompagné d'une déferlante de chœurs avant que la guitare du discret Andrew White ne sonne l'heure de I Predict A Riot dans une fosse se déchainant sans retenue alors que Ricky Wilson, encore lui, ne s'échappe de la scène pour prendre place au balcon durant plusieurs minutes d'où il interprétera la majeure partie de The Angry Mob en amont du rappel.

Dans une belle ambiance, Misery Company n'est qu'une formalité alors que nombreux attendent le final traditionnel de la formation de Leeds avec Oh My God, que le groupe rallonge comme à son habitude avant l'explosion finale. Un lancement de tournée réussi pour des Kaiser Chiefs à qui tout réussit en cette année 2014.
setlist
    TELEMAN
    In Your Fur
    Mainline
    Skeleton Dance
    Steam Train Girl
    Cristina
    23 Floors Up
    Not In Control

    KAISER CHIEFS
    The Factory Gates
    Everyday I Love You Less And Less
    Everything Is Average Nowadays
    Ruffians On Parade
    Never Miss A Beat
    Little Shocks
    Na Na Na Na Naa
    My Life
    Coming Home
    Modern Way
    Bows & Arrows
    Ruby
    I Predict A Riot
    The Angry Mob
    ---
    Misery Company
    Oh My God
photos du concert
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