C'est un retour sur scène assez inattendu auquel nous avons eu la chance d'assister hier soir. Après plus de quatre ans d'absence sur une scène française, le leader de
Feeder, Grant Nicholas, venait nous présenter les chansons de son premier album solo sorti en août dernier.
Ce come-back se déroulait dans la salle des Étoiles, une première aussi bien pour l'artiste que pour moi. De dimension assez intimiste, ce théâtre se prêtera finalement plutôt bien à les prestations musicales du soir. En effet, Grant Nicholas y est précédé sur scène par
David Simard, canadien résidant à Paris. Seul sur scène, chapeau vissé sur la tête, l'artiste nous présente ses ballades folk/country pas du tout déplaisantes. Son timbre vocal rappelant fortement celui de Joey Burns de Calexico dans certaines compositions. Ses trente minutes sur scène resteront une agréable découverte et une belle entrée en matière avant l'arrivée sur scène du chanteur de Feeder.
A 21 heures très précises, entouré de trois musiciens le gallois entre sur scène sous une intro instrumentale très acoustique. Le concert débute avec
Counting Steps et voit
Grant Nicholas très surpris par la réaction du public claquant dans les mains en rythme dès les premières notes de la chanson. Tout cela produit réellement son effet sur le résident londonien puisqu'il en oublie de changer de guitare sur
Time Stood Still. Une fois encore le public répond comme un écho à la chanson.
L'album solo de Grant Nicholas contient de petites perles acoustiques digne de Simon And Garfunkel, telles que
Soul Mates. La version live de cette dernière enchante l'audience, avec ce petit xylophone qui se marie à merveille avec la voix et la guitare du chanteur. Si
Yorktown heights est le premier effort solo du quadragénaire, celui-ci ne compte toutefois pas s'arrêter en si bon chemin, puisqu'un mini album de six titres,
Black Clouds, est déjà prévu pour le mois d'avril.
Après avoir présenté ses musiciens, un anglais et deux danois, le chanteur britannique nous présente le morceau qui donne son nom au disque. La chanson s'avère moins intimiste que les compositions du premier album, mais reste joliment mélancolique avec sa rythmique down tempo. Au total, nous aurons la chance de découvrir quatre des six nouvelles chansons du prochain disque du gallois (Cinq si on ajoute
Joan Of Arc déjà présente sur le premier album solo), dont la toute nouvellement jouée
Better Days To Come.
Au final, le quatuor nous jouera l'intégralité de
Yorktown heights, à l'exception de
Father To Son. Aucune chanson de Feeder ne viendra se greffer au répertoire du soir, mais nous n'avons pas perdu au change car le concert est à la fois intense et intimiste. Grant et sa troupe concluent leur show avec une version minimaliste de
Robots enchainée à la version album issue du disque, sur laquelle les quatre musiciens quitteront la scène.
Point de rappel, mais dix-huit titres interprétés au total, ce qui est plus que lors des précédents concerts de sa tournée. Le groupe aura su ainsi remercier le public présent hier soir, même si celui-ci n'est malheureusement pas venu en masse. Espérons qu'il se mobilise davantage lors de la prochaine venue de l'artiste à Paris et en France d'ici quelques mois, lui et ses musiciens le méritent très sincèrement.