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Cherubs
Black Wire

Paris, Nouveau Casino - 10 janvier 2006

Live-report par Popop

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Première apparition française pour les deux groupes présents ce soir au Nouveau Casino. Deux formations dont le 1er album est sorti durant l'année 2005, les Cherubs d'une part, en ouverture de soirée, et Black Wire de l'autre.

Avec une entrée en matière plutôt laborieuse devant un public encore clairsemé, les Cherubs apparaissent quelque peu désordonnés dans un premier temps, un son assez mal reglé et une cohésion limitée entre les musiciens. Le quatuor, qui a déjà assuré des premières partie d'artistes tels que The Departure ou The Libertines, n'en est donc pas à son coup d'essai... cette impression va progressivement disparaitre à mesure que les titres s'enchainent ; des morceaux aux riffs plus efficaces se font entendre, créant les premiers agitements de têtes de la soirée et laissant parfois place à des compositions de meilleure facture, aux allures dansantes, à l'image du single Hey Bunny. Un cours set de 35 minutes qui aura du mal à exciter durablement les esprits malgré quelques moments très appréciables.

Vient ensuite Blackwire, trio de Leeds peu connu à l'heure actuelle mais dont le nom réunit déjà un petit pack de fans assidus. Les premiers rangs se ressèrent donc lorsque la bande de Dan Wilson investi la scène, cette dernière intriguant immédiatement par un aspect extrêmement dépouillé. L'utilisation constante d'une boîte à rythme et de samples de claviers par le guitariste expliquera cela, mais constitue un premier (et unique) point négatif, largement mis en évidence pendant la prestation de ce soir. Si les fûts manquent, le mélange d'énergie et d'efficacité que constituent en live les titres présents sur ce premier album est indéniable - God Of Traffic, Very Gun, 800 Million Heart Beats, ... - tous joués avec force par un guitariste littéralement possédé par sa guitare. Et si McCabe assure dans son jeu, il en est de même pour ses collègues (malgré un léger problème de voix au démarrage du très bon The Face en milieu de set). C'est un groupe particulièrement heureux de jouer à Paris ce soir et qui semble parfaitement gagner son pari lorsqu'un petit lot de fans investi la scène du Nouveau Casino dès les premières notes de Hard To Love, Easy To Lay, final particulièrement réussi dont les paroles semblent déjà assimilées par beaucoup.

Avec un premier album ne dépassant pas les 35 minutes, c'est autant de temps que durera la première prestation française de Black Wire ce soir ; prestation très convaincante mais que l'on souhaiterait continuellement voir décoller avec le recrutement d'un batteur.