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Paris, Point Éphémère - 26 mars 2015

Live-report par Fab

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Depuis quelques semaines désormais, les jumeaux Will et Matt Ritson, découverts sous le pseudonyme de Formation, voient leur popularité grandir jour après jour. Après un premier EP l’année passée, les deux jeunes musiciens mettaient ainsi à profit la sortie d’un nouveau quatre titres, Young Ones, pour effectuer leurs premiers pas à Paris en tête d’affiche.

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En ce jeudi 26 mars, si le printemps a officiellement pris ses quartiers depuis quelques jours, la fraîcheur émanant du bord du canal Saint-Martin semble ce soir avoir poussé les courageux à se réfugier au plus tôt dans les murs du Point Éphémère. Il n’est ainsi guère surprenant de voir les alentours de la salle désertés, alors que cette même salle reste encore quelque peu dépeuplée à l'approche de la montée sur scène de la première partie, Tigers Can Swim. Lorsque les cinq musiciens originaires de Paris se décident à faire leur apparition, nombre de leurs amis et connaissances semblent faire leur apparition pour les supporter chaleureusement tout au long d’un set d’une petite quarantaine de minutes. Sans se révéler des plus novateurs, leur pop ne manque pas de toucher sa cible à travers une bonne humeur contagieuse et de belles mélodies, spontanées et efficaces. Sans éblouir, les lauréats du 1er Tremplin Point Éphémère auront ce soir fait honneur à la salle les ayant récompensés il y a peu.

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Encore non signés et en conséquence très peu populaires tant outre-Manche que dans l’hexagone, Formation avaient surpris en annonçant il y a quelques semaines leur venue à Paris en tant que tête d’affiche. De manière somme toute logique, le public présent pour leur prestation du soir est essentiellement constitué d’invités et curieux désireux de se forger leur propre avis sur un duo auquel on promet pourtant un avenir radieux. Il est près de 21h45 lorsque les deux frères, accompagnés de trois musiciens se partageant basse, batterie, claviers et percussions électroniques, débarquent sur scène. Affichant un mélange de prudence, d’application et une motivation évidente, la petite troupe présente lors du premier titre un visage ne reflétant pas complètement l’étendue de ses possibilités et une certaine retenue. Dès la seconde chanson interprétée, Back Then, la donne change, et c’est en Will Ritson, galvanisé derrière son microphone par l’esquisse de réaction du public face à l’un de leurs titres, que semble se dessiner le leader du duo tandis que son frère Matt s'active plus posément derrière ses claviers.

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A l'image de leurs enregistrements en studio, la plupart des compositions du duo ce soir se voient enrichies d'une cloche que l'on pensait pourtant passée de mode depuis longtemps. Avec une basse omniprésente, une dimension électronique prenant très largement le pas sur l'organique, et une voix oscillant entre le chanté et le parlé, l'univers évoluant face au public ce soir a bien des atouts pour se démarquer de la concurrence. Si un ou deux titres pourront sembler moins prenants, la majeure partie des sept chansons interprétées durant une courte demi-heure va inlassablement toucher sa cible, faisant se mouvoir les têtes et corps au son de mélodies hypnotiques et entêtantes. Une impression confirmée une ultime fois en clôture du concert sur Young Ones, dont le tempo rapide et le final prolongé par Will Ritson, cloche à la main, au milieu de la fosse, restera comme l'un des temps fort de la soirée.

Avec un répertoire encore restreint, le groupe ne reviendra pas pour un rappel, préférant laisser son auditoire sur le sentiment d'une première à Paris terriblement prometteuse pour les mois et années à venir.