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Lanterns On The Lake

Paris, Point Éphémère - 12 février 2016

Live-report par Emmanuel Stranadica

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Cela fait quasiment deux ans jour pour jour que les Anglais de Lanterns On The Lake sont venus se produire pour la dernière fois en France. Fin janvier 2014, c'était à la Flèche d'Or pour un magnifique concert. Forts d'un album figurant dans le top 2015 de notre rédaction, Beings, le désormais quintet était de retour sur scène, au Point éphémère cette fois.

Après trente minutes des français de Palatine en première partie, les anglais de Newcastle prennent possession de la scène dans une salle assez remplie. Le groupe démarre avec Of Dust & Matter, premier morceau de leur dernier disque en date. Le début de concert est déjà magistral. Derrière des notes de clavier étouffantes et une batterie martiale, la superbe voix de Hazel Wilde vient remplir tout le Point Éphémère. Paul Gregory est quant à lui parfaitement concentré sur sa guitare et n'a nullement perdu ses gestes frénétiques si caractéristiques de sa prestation scénique. La nouvelle violoniste, Angela Chan, s'impose joliment et vient conjuguer à merveille les envolées bruitistes émanant de la guitare de l'anglais avec son violon. Le ton est donné.
Le groupe enchaîne avec deux titres de leur précédent opus. Elodie tout d'abord, puis l'harmonieux Another Tale From Another English Town où Hazel passe du clavier à la guitare acoustique. Faultlines trouve ensuite sa place dans la setlist. Paul sort pour l'occasion son archer qu'il promène le long des cordes de sa guitare. Cette chanson lumineuse et rythmée au final parfaitement bruyant, illustre à merveille l'univers musical de ce groupe parfois proche de Mogwai ou de Sigur Rós, mais pas seulement.

D'ailleurs, c'est un moment bien plus délicat qui ensuit la tornade musicale qui vient de passer. Oliver Ketteringham, batteur du groupe, délaisse ses baguettes pour venir s'asseoir au clavier pour un subtil Send Me Home. Minimaliste et dans la lumière rouge, la chanson voit les cinq britanniques littéralement envouter la salle pendant toute la durée du morceau. C'est le moment que choisit le groupe pour revenir vers leur premier album, Gracious Tide, Take Me Home, sur une version de A Kingdom avec ce côté Waterboys qui a sérieusement disparu sur leurs deux opus suivants. Ce sera le seul retour vers ce disque pendant le set principal.
En effet, le groupe va continuer à naviguer entre les chansons de Until The Colours Run et de Beings, en les accouplant parfois ensemble comme ce fut le cas avec l'enchaînement de Through The Cellar Door et de The Buffalo Days. Malgré cette émotion et cette puissance musicale, le groupe ne manque pas d'humour. Hazel Wilde invite le public à venir acheter quelques produits au stand merchandising après le concert pour permettre au groupe de continuer leur tournée qui passe par Copenhague deux jours plus tard. Sapsorrow, morceau uniquement disponible sur un des trois EPs fabriqué maison par le groupe, précède Beings, dernière chanson venant conclure le set.

Le groupe quitte la scène. Hazel revient rapidement mais seule, ses acolytes devant faire une petite sieste le temps d'une version intime de Green & Gold. Rejointe ensuite par le reste du groupe, la suite du rappel se composera du brutal Stuck For An Outline suivi d'une version de six minutes de I Love You, Sleepyhead, autre rescapé de leur premier opus. Le groupe quitte cette fois la scène pour de bon. Une heure et quart de show intense et harmonieux, où pas mal d'yeux se sont fermés pendant celui-ci pour une plongée encore plus profonde dans la musique de Lanterns On The Lake.
setlist
    Of Dust & Matter
    Elodie
    Another Tale From Another English Town
    Faultlines
    Send Me Home
    A Kingdom
    I'll Stall Them
    The Crawl
    Through The Cellar Door/The Buffalo Days
    Sapsorrow
    Beings
    ---
    Green & Gold
    Stuck For An Outline
    I Love You, Sleepyhead
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