Helsinki

Une soirée très rock'n'roll en ce samedi soir à la Mécanique Ondulatoire. En première partie de Helsinki, le punk-surf-garage des français de Bad Pelicans ouvre la soirée. Un vrai esprit rock avec des morceaux qui dépassent rarement les deux minutes. Rien de nouveau sous le soleil, certes mais des titres punk-garage efficaces comme Surf Punk, Jackson ou Leave Me Alone à l'esprit Heartbreakers.



Assister à un concert de Helsinki vous donne l'impression d'être très vieux. Dans la salle, quasiment que des filles dont la moyenne d'âge oscille entre seiez et vingt-cinq ans pour les plus âgées. Exactement le public d'un concert des Libertines ou de Peter Doherty. Drew McConnell étant le bassiste des Babyshambles, ceci explique sans doute cela et la belle petite gueule de l'anglais fait le reste.
Drew était un très bon bassiste au sein de Babyshambles. Il est aujourd'hui un très bon guitariste comme frontman de Helsinki. Ce n'est pas un hasard si Peter Doherty l'avait pris comme musicien car ce dernier est sans doute aussi doué et charismatique que ne l'est Peter. A l'heure où l'on ne connait pas encore l'avenir de Babyshambles, Helsinki fera parfaitement l'affaire pour les fans en manque car Drew a du talent à revendre et Helsinki, qui n'était jusqu'ici qu'un projet parallèle, pourrait bien devenir un groupe à suivre attentivement dans les prochaines années.

Dès les premières notes de Brideshead, l'affaire est entendue : on va passer une bonne soirée. Cologne Hotel, extrait du deuxième album, est un morceau digne des meilleurs titres des Libertines. Drew montre cependant des envies d'élargir sa palette musicale comme avec cette reprise de Lagrimas de Oro de Manu Chao ou sur Keys, jolie ballade chantée avec la russo-anglaise Hero Baldwin. Another Light est jouée avec une belle intensité et New Pair, seul titre de Babyshambles joué ce soir (que Helsinki avait repris sur son premier album), est chantée magnifiquement par Drew avec un phrasé très dylanien.



Le musicien montre son côté polyglotte, car après avoir chanté Manu Chao en espagnol, il nous offre un tout nouveau morceau en français, composé il y a quinze jours à Londres avec le français Gael Faure : Je Pourrais Le Croire, une petite pépite pop délicieuse que ne renierait pas Bertrand Burgalat. Gaël monte sur scène pour chanter le titre avec lui et leur duo fonctionne à merveille. Le set se termine par Rising Heights, peut-être le meilleur morceau écrit par Helsinki. Un titre pop/rock racé sur lequel chante magnifiquement Drew et qui finit de très belle façon cette soirée.