Reformés en juillet dernier, Juliette & The Licks sont en pleine tournée européenne avant la sortie de leur quatrième album à venir dans le courant de l'année. De passage au Trabendo ce 29 avril, les américains étaient accompagnés des anglais WACO, encore peu connus dans nos contrées mais qui ont su se faire remarquer à travers une première date parisienne déjantée.
Auteurs d'un EP paru l'année dernière,
Sundown,
WACO s'apprêtent à sortir leur second,
Uprise, le 10 juin prochain. Les quatre énergumènes ont la chance de pouvoir présenter live leurs chansons au public, à travers une tournée européenne qui a débuté ce 20 avril et se terminera peu avant la sortie de
Uprise.

Entre rock garage et punk décomplexé, WACO assènent au Trabendo des coups de poing sonores sur près d'une demi-heure, avec notamment leurs deux derniers hits,
SE17 et
Wrangler, qui parviennent à faire bouger les premiers rangs. Le groupe partage son bonheur d'être présent ce soir-là, généreux et n'hésitant pas à communiquer et déconner entre les chansons, aussi bien entre eux qu'avec l'audience.
WACO offrent ainsi un moment purement rock'n'roll, cacophonique et imparfait, rempli de riffs incendiaires et d'une batterie agitée, même sur un
Jezebels pourtant introduit comme étant la
« slow song » du groupe ! Ils concluent leur set avec
Agitation, morceau débutant posément avec Jak Hutchcraft au chant, avant que les instruments n'interviennent, déballant alors une pop crasseuse et terriblement catchy qui définit entièrement l'identité de WACO.
Trente minutes plus tard, les musiciens puis la tant attendue
Juliette Lewis font leur entrée sur scène, entamant rapidement le fulgurant
Mind Full Of Daggers, tiré de leur troisième disque paru il y a dix ans. Le premier tiers du show fait ainsi la part belle à
Four On The Floor, avec rien de moins que
Sticky Honey et l'enchaînement
Purgatory Blues / Killer.
Trois reprises – quatre si l'on compte
Hard Lovin' Woman, issue de l'album solo de la chanteuse,
Terra Incognita – parsèment un set qui ne s'attarde finalement que le temps de deux titres sur le futur album de la formation américaine. On a ainsi droit à Led Zeppelin avec
Whole Lotta Love, Creedence Clearwater Revival avec le magistral
Proud Mary et, en rappel, The Kinks et leur classique
You Really Got Me.

Durant près d'une heure et demie, Juliette Lewis prend donc possession de la scène, charismatique et plus en forme que jamais, n'hésitant pas même à sauter dans la fosse en fin de concert. La soirée se fait donc rock'n'roll de bout en bout, entre solos sans faute – même quand réalisés avec les dents ! –, cris sexy et rugueux et batterie invulnérable – dont s'empare d'ailleurs Juliette Lewis le temps de quelques secondes sur le final de
You're Speaking My Language.
Rentre-dedans, bon-enfant et décomplexée, cette soirée au Trabendo n'a cessé de monter en intensité, avec des WACO énervés qui très certainement vont faire parler d'eux dans les mois qui viennent, et une Juliette Lewis imposante et survitaminée, ne s'arrêtant que pour dire au revoir à ses fans français, ravis d'avoir pu assister à un
comeback explosif !