Si Pulled Apart By Horses ont évolué vers un son un peu plus pop sur leurs deux derniers albums, ce qui a pu décevoir certains de leurs fans, il n'en est rien en concert. Live, le groupe dégage une puissance et une énergie on ne peut plus rock.

La setlist de ce soir en est la meilleure preuve : le groupe pioche dans les titres les plus sauvages de son répertoire et délaisse les titres pop.
Pulled Apart By Horses donnent ainsi un concert impressionnant du début à la fin et montrent à quel point ce groupe est indispensable live. Ils débutent le concert par deux des meilleurs titres de leur récent dernier album :
The Haze et
The Big What If qui déboulent toutes guitares dehors et ne déparent pas de leurs morceaux plus anciens. Le public parisien à qui l'on reproche parfois d'être trop sage ne s'y trompe pas et se lance dans des pogos effrénés.
La tension ne descend pas avec
I Punched A Lion In The Throat, l'un de leurs premiers singles, punk-rock-grunge surpuissant qui, quelques années après sa sortie, n'a pas pris une ride. En simplement trois titres, Pulled Apart By Horses délivrent une leçon de rock'n'roll et captive l'audience présente ce soir. La suite va être à la hauteur de ces débuts fracassants.

Le groupe rigole et s'amuse sur scène sans doute parce que ce concert est l'avant dernier de la tournée européenne et qu'ils l'abordent en toute décontraction, toute pression évacuée.
Lizard Baby, seul titre de
Blood joué ce soir, ramène l'espace d'un instant à un tempo un peu plus lent avec son son lourd et ses vocaux hérités du grunge.
Les titres provenant du dernier album sonnent excellemment live :
Flashlads,
Hotel Motivation ou
What's Up Dude? sont exécutés à la perfection et Tom Hudson triture ses guitares comme un forcené. Il joue collé au public ce qui amène à une tension encore plus accrue. On se demande comment le groupe peut réussir à dégager une telle puissance sur la scène si étroite de la Mécanique Ondulatoire.
Back To The Fuck Yeah, autre titre du premier album, rend la foule hystérique. Il faut dire que celui-ci est l'un des tous meilleurs de toute la carrière du groupe. Le groupe se fend d'une reprise des Beatles,
Helter Skelter, complètement en phase avec le reste de leur répertoire. Un morceau que l'on croirait écrit pour eux. Le son du groupe sur scène dépasse l'entendement et certainement celui de décibels autorisés.

Le bouquet final est encore plus jouissif avec
V.E.N.O.M. tiré de leur second album,
Though Love, joué comme son titre l'indique façon heavy metal avec un Tom Hudson qui s'amuse à venir jouer dans la salle au milieu du public, et pour finir en beauté
High Five, Swan Dive, Nose Dive joué ultra speed et à certains moments quasi trash metal.
Le concert n'aura pas été long : cinquante minutes montre en main, mais avec une telle intensité difficile de jouer plus longtemps. On sort de là un peu plus sourd mais très heureux.